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Mondial des clubs: Bellaili régale et entre dans l’histoire

À 32 ans, Youcef Belaïli continue de faire parler son talent.

L’ailier algérien de l’Espérance de Tunis a offert à son club la première victoire africaine de cette Coupe du monde des clubs version 2025, en battant le Los Angeles FC (1-0) dans la nuit de vendredi à samedi à Nashville. Une performance qui restera dans les annales du football continental et qui confirme une fois de plus le génie particulier de cet artiste du ballon rond.

Le match s’annonçait crucial pour les Tunisiens, battus lors de leur entrée en lice par Flamengo (0-2). Face aux Américains de Los Angeles FC, emmenés par les anciens internationaux français Hugo Lloris et Olivier Giroud, l’Espérance devait impérativement réagir pour conserver ses chances de qualification. Mission accomplie grâce à un homme providentiel qui, encore une fois, a su hausser son niveau de jeu quand son équipe en avait le plus besoin. La 70e minute de jeu restera gravée dans la mémoire des supporters sang et or. Après une montée tranchante de Mohamed Amine Ben Hamida sur le flanc gauche, Belaïli, placé idéalement dans la surface, fait preuve d’un sang-froid exemplaire. D’un tir précis et maîtrisé, l’ancien joueur d’Ajaccio et Brest trompe Hugo Lloris, pourtant habitué aux grands rendez-vous. Un but qui libère toute l’équipe et permet à l’Espérance de prendre une avance qu’elle ne lâchera plus, malgré un penalty arrêté in extremis par Béchir Bensaïd dans les arrêts de jeu.

Cette réalisation inscrit définitivement Belaïli dans l’histoire du football arabe et africain. Selon les statistiques, il devient le premier joueur arabe à marquer dans le nouveau format élargi de la Coupe du monde des clubs. Plus impressionnant encore, il s’agit de son deuxième but dans l’histoire de la compétition, après celui inscrit lors de l’édition 2018 aux Émirats Arabes Unis face à Guadalajara. Seul Hamdou Elhouni, avec trois réalisations sous les mêmes couleurs, fait mieux que lui dans cette compétition prestigieuse.

Mais au-delà des statistiques, c’est la prestation globale du numéro 11 qui a marqué les esprits. Crochets dévastateurs, virgules petit-pont, accélérations soudaines, passes millimetrées… L’international algérien aux 56 sélections a livré un véritable récital technique qui rappelle pourquoi il est considéré comme l’un des joueurs les plus talentueux de sa génération. Dans une époque où le football privilégie souvent la rigueur tactique et l’aspect physique, Belaïli brille par son talent naturel et sa capacité à créer la différence par la seule magie de son pied gauche.

Les observateurs ne s’y trompent pas. Pour beaucoup, malgré les polémiques et les échecs qui ont jalonné sa carrière, Belaïli reste un joueur à part, capable d’illuminer n’importe quelle rencontre par un geste d’anthologie. Son style unique, fait d’improvisation et de créativité, en fait un joueur émotion par excellence, un artiste sur le terrain qui joue autant pour gagner que pour faire plaisir aux spectateurs. Certains n’hésitent pas à le comparer à Maradona, tant sa capacité à transcender le jeu par moments ressemble à celle du regretté génie argentin.

Cette performance éclatante permet à l’Espérance de relancer complètement ses chances de qualification pour les huitièmes de finale. Avec trois points au compteur, les Tunisiens occupent désormais la deuxième place du groupe D, derrière Chelsea uniquement à la différence de buts. Le rendez-vous est pris pour mercredi soir (2h heure tunisienne) à Philadelphie, où les sang et or affronteront les Blues londoniens dans un match couperet qui déterminera le deuxième qualifié du groupe, Flamengo ayant déjà validé son billet en battant Chelsea (3-1).

Malheureusement, Belaïli ne pourra pas participer à ce choc décisif. L’ailier algérien, averti pour simulation quelques minutes avant son but salvateur, a écopé d’un deuxième carton jaune synonyme de suspension. Une absence qui pourrait peser lourd dans la balance, tant l’homme de 32 ans s’est montré indispensable dans les moments cruciaux. Génial et frustrant à la fois, comme souvent avec ce joueur d’exception qui n’aura peut-être jamais eu la carrière que son immense talent méritait, mais qui continue, match après match, de prouver qu’il reste l’un des derniers magiciens du football moderne.

Moncef Dahleb

Manchester City – Al-Aïn FC

L’Algérien Ghorbal au sifflet

La Commission d’arbitrage de la Fédération internationale de football (FIFA), a désigné le trio arbitral algérien, dirigé par de Mustapha Ghorbal, pour diriger la rencontre Manchester City (Angleterre) – Al-Aïn FC (EUA), prévu lundi prochain à Atlanta (02h00, heure algérienne), comptant pour la 2e journée (Gr.G) de la Coupe du monde des clubs, aux Etats-Unis (15 juin-13 juillet), a annoncé la Fédération algérienne (FAF), vendredi soir dans un communiqué. International depuis 2014, Ghorbal (39 ans) sera assisté de ses compatriotes Mokrane Gourari (1er assistant) et Abbes Akram Zerhouni (2e assistant). Le quatrième arbitre est l’Australien Alireza Faghani. Il s’agit du deuxième match pour le trio algérien dans ce tournoi, après celui dirigé mercredi entre les Mexicains de Pachuca et les Autrichiens du RB Salzburg (1-2), au TQL Stadium de Cincinnati.

APS

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