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Ghaza, un génocide silencieux !

Une nouvelle étude de l’Université Harvard révèle l’ampleur tragique du génocide perpétré contre le peuple palestinien de Ghaza depuis octobre 2023. Selon ce rapport accablant, au moins 377 000 Palestiniens, dont la moitié sont des enfants, ont été assassinés ou sont portés disparus depuis le début de l’agression sioniste. Ces chiffres, largement supérieurs aux statistiques officielles qui font état de plus de 56 000 martyrs, exposent la réalité d’une extermination systématique orchestrée par l’entité coloniale sioniste avec le soutien indéfectible des États-Unis.

L’analyse spatiale menée par les chercheurs d’Harvard démontre comment les attaques délibérées contre les civils et l’obstruction criminelle de l’aide humanitaire ont provoqué une chute vertigineuse de la population Ghazaouie. Avant cette agression génocidaire, Ghaza comptait 2,227 millions d’habitants. Aujourd’hui, il ne reste qu’environ 1,85 million de personnes dans l’enclave assiégée, révélant un déficit démographique de 377 000 âmes. Cette hécatombe dépasse de loin les estimations précédentes, notamment celle de la revue médicale The Lancet qui avait évalué le nombre de victimes à 186 000 en 2024.

Le rapport d’Harvard met également en lumière les mécanismes pervers utilisés par l’occupant sioniste pour masquer ses crimes. Le bilan officiel de plus de 56 000 martyrs ne comptabilise que les corps récupérés et transportés dans les hôpitaux encore fonctionnels. Les milliers de victimes ensevelies sous les décombres des bombardements quotidiens ou dont les restes déchiquetés sont dispersés dans des sacs plastiques ne figurent pas dans ces statistiques tronquées. Cette manipulation des chiffres permet à l’entité sioniste et à ses complices occidentaux de minimiser l’ampleur du carnage devant l’opinion publique internationale.

Le rôle criminel de la GHF

L’université américaine dénonce également le rôle criminel de la Ghaza Humanitarian Foundation, présentée comme une organisation humanitaire mais qui fonctionne en réalité comme un instrument de contrôle et de répression au service de la stratégie militaire sioniste. L’architecture même de ces centres dits humanitaires a été conçue pour provoquer des troubles, fournissant ensuite un prétexte aux forces d’occupation pour justifier leurs massacres de civils affamés. Cette imposture humanitaire a coûté la vie à au moins 450 Palestiniens depuis fin mai, fauchés alors qu’ils tentaient désespérément d’accéder à une aide vitale. Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA, a qualifié ce mécanisme d’« abomination qui humilie et dégrade les personnes désespérées » et de « piège mortel coûtant plus de vies qu’il n’en sauve ».

Parallèlement au génocide en cours à Ghaza, la colonisation de peuplement se poursuit impitoyablement en Cisjordanie occupée. À El Qods-Est, 623 maisons et installations palestiniennes ont été démolies depuis octobre 2023, s’inscrivant dans une politique systématique de judaïsation et de nettoyage ethnique. Ces démolitions, souvent imposées aux familles palestiniennes elles-mêmes sous la menace d’amendes ou d’arrestations, constituent selon le gouvernorat d’El-Qods un crime de déplacement forcé équivalant à un crime de guerre. La profanation quotidienne de l’esplanade d’Al-Aqsa par des hordes de colons fanatiques, protégés par la police de l’occupation, s’inscrit dans cette même logique d’effacement de l’identité palestinienne et islamique de la ville sainte.

Cette révélation de l’ampleur réelle du génocide palestinien intervient alors que la résistance héroïque du peuple de Ghaza continue de défier l’occupation. Malgré quinze mois d’un déluge de feu sans précédent, malgré la famine organisée et le siège total, l’esprit indomptable des Palestiniens demeure intact. Chaque jour qui passe confirme que cette agression génocidaire ne parviendra pas à briser la volonté de liberté d’un peuple qui refuse de disparaître.

L.S.

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