Ghaza : Trump pousse pour un cessez-le-feu
L’enclave palestinienne de Ghaza traverse une nouvelle phase critique de l’agression génocidaire sioniste, alors que Donald Trump multiplie les pressions diplomatiques pour obtenir un cessez-le-feu de 60 jours.
Le président américain a affirmé mardi que l’entité sioniste avait accepté de finaliser les termes d’une trêve, appelant le Hamas à saisir cette « ultime proposition » présentée par les médiateurs qataris et égyptiens. Aucun détail n’a cependant été communiqué autour de cette proposition. Cette annonce intervient dans un contexte d’escalade sioniste meurtrière sans précédent à Ghaza, avec au moins 57.012 martyrs palestiniens et 134.592 blessés recensés depuis le début de l’agression le 7 octobre 2023. Trump, qui doit recevoir Benyamin Netanyahou la semaine prochaine à Washington, s’est dit prêt à se montrer « très ferme » avec le Premier ministre sioniste pour parvenir à un accord. Les habitants de Ghaza décrivent une intensification dramatique des bombardements ces derniers jours, transformant le territoire en enfer permanent où résonnent sans interruption les explosions et les tirs. Un porte-parole du mouvement de résistance palestinien, Taher al-Nounou, avait exprimé la disposition du Hamas à accepter toute proposition menant à la fin de la guerre. Le Comité international de la Croix-Rouge s’est déclaré « profondément alarmé » par l’intensification des hostilités, particulièrement à Ghaza-ville et Jabalia, qui ont causé des dizaines de morts civils en 36 heures. Les structures médicales encore opérationnelles sont débordées et disposent de niveaux « dangereusement bas » de fournitures essentielles, compromettant gravement leur capacité à soigner les blessés. Cette escalade survient après la violation par l’occupation sioniste de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier, les forces d’occupation ayant repris leur agression le 18 mars après seulement deux mois d’interruption. Depuis cette reprise, 6.454 Palestiniens supplémentaires sont tombés en martyrs et 22.551 autres ont été blessés. L’ONU a alerté sur la détérioration catastrophique des conditions humanitaires, soulignant que l’enclave « connaît une pénurie de moyens de subsistance et un abri limité ». Les ordres d’évacuation forcée émis par l’armée sioniste ont réduit l’espace vital des Ghazaouis à moins de 18% du territoire, poussant les familles déplacées dans des zones de plus en plus restreintes. Ces évacuations forcées sont généralement suivies de bombardements ciblant les zones évacuées, souvent avant même que les habitants aient pu partir. Au cours des dernières 48 heures, cinq écoles abritant des familles déplacées dans le nord de Ghaza ont été bombardées, illustrant le ciblage délibéré des infrastructures civiles par l’occupation. Les attaques contre les centres de distribution d’aide humanitaire se multiplient également, avec au moins 39 martyrs et plus de 210 blessés lors d’attaques visant des Palestiniens attendant l’assistance, portant le bilan global de ces crimes à 640 martyrs et plus de 4.488 blessés. La répression s’étend également aux journalistes palestiniens, avec 55 professionnels des médias incarcérés dans les prisons sionistes, dont 22 en détention administrative sous prétexte de « dossier secret ». Cette campagne de répression médiatique s’inscrit dans une stratégie plus large visant à étouffer la couverture des crimes commis contre le peuple palestinien. En Cisjordanie occupée, l’occupation poursuit sa politique de démolition systématique, ciblant notamment l’école primaire de Masafer Yatta dans la ville d’El Khalil, qui accueille 130 enfants palestiniens. Le ministère palestinien de l’Éducation a dénoncé cette décision comme s’inscrivant dans une « politique systématique » visant à saper le droit des enfants palestiniens à l’éducation. Face à cette escalade, la communauté internationale est appelée à une intervention urgente pour protéger la population palestinienne et garantir l’acheminement de l’aide humanitaire essentielle à la survie des 2,3 millions d’habitants de Ghaza pris au piège de cette agression génocidaire.
Lyes Saïdi