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Tchad : Ouverture du dialogue national après plusieurs reports

Le dialogue national inclusif entre l’opposition civile et armée et le gouvernement tchadien de transition, plusieurs fois reporté, s’est ouvert hier pour trois semaines avec pour objectif de « tourner la page » de la transition et permettre d’organiser des « élections libres et démocratiques ». Le président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Déby Itno, est arrivé vers 10h30 (09H30 GMT) dans la cour extérieure du Palais du 15 janvier, encadré par un important dispositif de sécurité, où il a inauguré une statue symbolisant l’unité nationale avant de passer en revue les détachements d’honneur et de rejoindre l’intérieur du palais, selon des médias. Quelque 1.400 délégués, membres de syndicats, de partis politiques et du Conseil militaire de transition se réunissent pendant trois semaines pour discuter de la réforme des institutions et d’une nouvelle Constitution, qui sera ensuite soumise à référendum. Mais deux des principaux groupes rebelles, ainsi qu’une plateforme de partis politiques et de la société civile, ont refusé de participer au DNI, le considérant « biaisé ». 

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a félicité le Tchad pour le « dialogue national » qui doit permettre la tenue d’élections « libres et démocratiques » puis la remise du pouvoir aux civils, le qualifiant d' »opportunité historique ». M. Guterres « reconnaît les efforts déployés par toutes les parties prenantes pour parvenir à ce moment historique », a dit vendredi dans un communiqué un porte-parole, Farhan Haq. Le chef de l’ONU juge que ce « Dialogue national inclusif » offre une « opportunité historique de poser de nouvelles fondations pour la stabilité » et réaffirme le soutien de l’ONU à sa bonne tenue, a-t-il ajouté selon la presse occidentale qui rapporte l’information. Il encourage également « les groupes politico-militaires qui n’ont pas encore signé l’accord de paix de Doha à rejoindre le processus de paix ». Après plusieurs années de lutte armée, le 8 août, l’Union des forces de la résistance (UFR) de Timan Erdimi et l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) de Mahamat Nouri, aux côtés d’une quarantaine d’autres groupes rebelles, ont signé un accord au Qatar avec la junte au pouvoir, prévoyant notamment un cessez-le-feu. 

R.I.

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