Nucléaire : L’Iran suspend officiellement sa coopération avec l’AIEA
L’Iran a officiellement suspendu mercredi sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Le 25 juin, au lendemain du cessez-le-feu imposé par Donald Trump après 12 jours de guerre, le Parlement iranien avait voté massivement un projet de loi qui suspend la coopération avec cette agence de l’ONU. Le texte est entré en vigueur mercredi après avoir été promulgué par le président iranien, Massoud Pezeshkian.
Cette décision intervient après l’agression israélienne contre l’Iran lancée le 13 juin frappant des sites nucléaires, militaires et civiles. Des attaques auxquelles se sont joints les États-Unis qui ont ciblé des sites nucléaires. L’Iran a riposté avec des tirs de missiles et de drones contre les sites de l’entité sioniste. Les bombardements ont fait au moins 935 morts en Iran, selon un bilan officiel. L’Iran dénonce une violation flagrante du droit international avec le ciblage de sites sous la surveillance de l’AIEA. Il reproche aussi à l’agence onusienne de n’avoir à aucun moment dénoncé ces attaques. La loi promulguée mercredi vise à « assurer un plein soutien aux droits de la République islamique d’Iran » et « en particulier à l’enrichissement de l’uranium » en vertu du Traité de non prolifération (TNP), selon les médias iraniens. L’Iran a adhéré en 1970 au TNP. Téhéran considère cependant que l’agression israélienne « a porté un coup irréparable » à ce pacte de non-prolifération, selon l’ambassadeur iranien à Vienne, Reza Najafi. Le texte de loi ne précise pas quelles mesures concrètes pourrait entraîner la suspension de la coopération avec l’AIEA, dont les inspecteurs n’ont pas eu accès aux stocks d’uranium iraniens depuis le 10 juin. L’ambassadeur iranien à l’ONU, Amir Saeid Iravani, avait déclaré dimanche sur la chaîne américaine CBS que des inspecteurs se trouvaient « en sécurité », en Iran mais que « leurs activités ont été suspendues et qu’ils n’étaient pas autorisés » à se rendre sur les sites. « Il n’y a aucune menace » contre les inspecteurs, a-t-il assuré. Le 27 juin, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, avait dénoncé les « intentions malveillantes » du chef de l’AIEA.
R.I. avec agences