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L’Algérie, un partenaire sécuritaire prioritaire pour Washington

Le Washington Institute pour les politiques du Proche-Orient publie une stratégiquee sur la coopération renforcée entre l’Algérie et les États-Unis.

L’Institut de Washington pour les politiques du Proche-Orient (Washington Institute) a publié des notes politiques détaillées concernant l’interaction stratégique américaine avec l’Algérie, révélant une nouvelle orientation diplomatique de l’administration Trump vers Alger. Ces documents officiels, qui analysent l’évolution des relations bilatérales, interviennent dans un contexte de consolidation du partenariat entre les deux nations. L’Institut souligne que l’Algérie jouit d’une réputation irréprochable qui en fait un partenaire sécuritaire principal pour les États-Unis dans une région de plus en plus instable. Cette reconnaissance s’appuie sur plusieurs facteurs stratégiques que Washington a identifiés comme cruciaux pour ses intérêts régionaux. L’organisation souligne que Washington a déjà commencé à investir dans l’approfondissement de cette relation bilatérale, tandis que l’Algérie a manifesté sa volonté de renforcer les liens entre les deux pays.

La position géographique de l’Algérie constitue un atout majeur dans cette nouvelle dynamique. L’Institut note que le pays, en tant qu’un des plus grands producteurs d’énergie en Afrique et situé stratégiquement le long des routes commerciales méditerranéennes, est qualifié pour devenir un partenaire solide. Cette configuration géostratégique offre aux États-Unis un accès privilégié aux marchés africains et aux corridors énergétiques régionaux.

L’expertise algérienne en matière de lutte antiterroriste représente un pilier central de cette coopération renforcée. L’Institut précise que l’Algérie possède une vaste expérience dans la lutte contre le terrorisme et joue un rôle principal dans les programmes de sécurité et de lutte antiterroriste de l’Union africaine. Le pays continue d’héberger le Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme de l’Union africaine, confirmant son statut de référence continentale en matière sécuritaire.

Les politiques migratoires algériennes ont également retenu l’attention de Washington. Selon l’Institut, l’Algérie a incarné des politiques d’intégration non racistes envers les migrants subsahariens, sous les directives du président de la République Abdelmadjid Tebboune. Cette approche inclusive est perçue par les États-Unis comme un facteur de stabilité régionale et de coopération constructive.

La reconnaissance officielle américaine s’étend aux efforts algériens dans la lutte contre les crimes transfrontaliers. L’Institut rapporte que le département d’État américain a reconnu les efforts considérables déployés par le gouvernement algérien pour respecter les standards internationaux d’élimination du trafic d’êtres humains et des crimes transfrontaliers. Cette reconnaissance officielle témoigne d’une collaboration déjà effective entre les deux pays dans le domaine de la sécurité internationale.

L’approfondissement de la coopération sécuritaire et antiterroriste entre les États-Unis et l’Algérie demeurera sans aucun doute une priorité américaine, selon l’Institut. Cette coopération facilitera l’expansion des opportunités pour les entreprises américaines dans ce pays vaste et riche en ressources. Cette dimension économique du partenariat stratégique pourrait transformer les relations commerciales bilatérales, particulièrement dans les secteurs énergétique et technologique.

L’aspect éducatif et culturel de ce rapprochement revêt une importance particulière pour Washington. L’Institut note que l’Algérie a élargi l’usage de l’anglais comme langue seconde dans les écoles algériennes et recommande que les États-Unis étendent leur financement des programmes éducatifs. Cette évolution linguistique est perçue comme une opportunité stratégique pour renforcer l’influence culturelle américaine dans la région.

Ces révélations de l’Institut de Washington interviennent alors que les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint 2,8 milliards de dollars en 2022, positionnant les États-Unis comme cinquième partenaire commercial de l’Algérie. L’importance accordée par Washington à ce partenariat stratégique s’est d’ailleurs illustrée récemment par le message personnel du président américain Donald Trump au Président Abdelmadjid Tebboune lors du 63e anniversaire de l’indépendance algérienne, où Trump avait souligné que « ensemble, nous avons accompli des avancées en faveur de la stabilité régionale, dans la lutte contre le terrorisme et dans la sécurisation des frontières ». La récente visite du général Michael Langley, commandant de l’AFRICOM, qui a qualifié l’Algérie de « leader régional », ainsi que la signature d’un mémorandum d’entente militaire, confirment cette orientation stratégique. Les accords récents avec des géants américains comme Exxon Mobil et Chevron dans le secteur énergétique témoignent de la concrétisation de cette coopération renforcée. Salim Amokrane

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