L’Algérie accueille les tous premiers jeux scolaires africains : C’est parti !
L’Algérie a vécu un moment historique ce samedi avec l’ouverture officielle des premiers Jeux scolaires africains au stade du 19-Mai 1956 d’Annaba. Cette cérémonie grandiose a marqué le coup d’envoi d’une compétition inédite qui rassemble jusqu’au 5 août prochain près de 2.700 jeunes athlètes représentant 50 pays du continent africain dans l’antique Hippone et les villes de Constantine, Sétif et Skikda.
La fête a officiellement commencé dans une ambiance exceptionnelle qui témoigne de la réussite de cette première édition historique pour l’Algérie. Selon le président du Comité d’organisation, M. Brahmia, pas moins de 1.700 athlètes avaient déjà rejoint les quatre wilayas hôtes avant la cérémonie d’ouverture, témoignant de l’engouement suscité par ces jeux pionniers. Seuls le Malawi et le Mozambique ont manqué à l’appel en raison de difficultés internes, mais tous les autres pays ayant confirmé leur participation étaient bien présents pour cette première édition historique. La cérémonie d’ouverture s’est révélée être un spectacle mémorable au cœur du stade emblématique d’Annaba, théâtre de tant d’émotions sportives. M. Brahmia avait particulièrement insisté sur l’importance symbolique de ce moment solennel qui a constitué « une occasion pour hisser haut le drapeau algérien, réaffirmer l’appartenance pleine et entière de notre pays au continent africain et consolider l’esprit de solidarité entre les jeunes du continent ». Le public algérien a répondu présent en masse, transformant cet événement en véritable fête populaire qui a dépassé le cadre purement sportif.
L’organisation de ces jeux s’inscrit dans une vision ambitieuse portée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui a choisi de parrainer personnellement cette initiative. L’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique considère ce parrainage présidentiel comme « un vecteur essentiel de développement du sport » qui illustre parfaitement l’engagement de l’Algérie en faveur de la jeunesse africaine. Cette démarche volontariste s’inscrit dans une politique sportive globale visant à faire de notre pays un acteur majeur du sport continental.
Les infrastructures dédiées à ces compétitions ont démontré le professionnalisme de l’organisation algérienne. Toutes les enceintes sportives des villes d’Annaba, Constantine, Sétif et Skikda ont été aménagées, équipées et préparées selon les standards internationaux. Seule modification de dernière minute, le transfert des compétitions de tennis à Bachdjerrah dans la capitale, mais cette adaptation n’a en rien perturbé le bon déroulement du programme établi. Les installations sont fin prêtes et offrent aux jeunes athlètes africains des conditions optimales pour exprimer leur talent.
Le premier vice-président de l’ACNOA et coordinateur des Jeux scolaires africains, Joao Manuel da Costa Alegre Afonso, a exprimé sa grande satisfaction devant le niveau des préparatifs, saluant le professionnalisme algérien et le travail de terrain ininterrompu qui a permis d’assurer la réussite de cet événement continental. Cette reconnaissance internationale confirme la capacité de l’Algérie à organiser des manifestations sportives d’envergure.
Un vivier de talents
Ces jeux revêtent une dimension particulière dans la mesure où ils constituent bien plus qu’une simple compétition sportive. L’ACNOA les considère comme « une plateforme destinée à développer le potentiel des jeunes élèves, en Algérie comme en Afrique ». Cette vision éducative et formatrice place le sport scolaire au cœur du développement de la jeunesse continentale, offrant aux participants l’opportunité de développer leurs talents, de renforcer leur confiance et d’apprendre des valeurs essentielles comme la discipline, le travail d’équipe et la persévérance.
Le président de l’ACNOA, l’Algérien Mustapha Berraf, s’est montré particulièrement optimiste quant aux retombées de ces jeux, estimant que cet événement contribuera à révéler de nouveaux talents et à préparer les jeunes athlètes africains aux compétitions internationales à venir. Cette approche prospective s’inscrit parfaitement dans la stratégie de développement du sport africain, avec en ligne de mire les grands rendez-vous olympiques de Los Angeles 2028 et Brisbane 2032.
L’importance accordée au sport scolaire par les organisateurs reflète une philosophie globale du développement harmonieux de la jeunesse. En permettant aux élèves de découvrir et développer leurs aptitudes sportives, ces jeux peuvent orienter certains vers des carrières professionnelles tout en contribuant à l’amélioration de leur santé physique et mentale. Le sport scolaire développe également la confiance et l’estime de soi, qualités qui impactent positivement la vie scolaire et personnelle des jeunes participants.
Ces premiers Jeux scolaires africains portent une symbolique forte dans la promotion des valeurs olympiques fondamentales que sont l’amitié, la solidarité et le fair-play. Le soutien du Comité International Olympique à cette initiative confirme son alignement avec les objectifs de développement du mouvement olympique mondial. Jusqu’au 5 août, l’Algérie vivra au rythme de cette jeunesse africaine talentueuse et déterminée, écrivant les premières pages d’une histoire sportive continentale prometteuse.
Moncef Dahleb