Conseil de sécurité de l’ONU : Le Groupe A3+ dénonce les violations de la souveraineté syrienne
Le Groupe A3+ au Conseil de sécurité de l’ONU, composé de l’Algérie, de la Somalie, de la Sierra Leone et du Guyana, a exprimé lundi à New York sa « grande préoccupation » face aux violations répétées par l’entité sioniste de la souveraineté syrienne, appelant à mettre un terme définitif aux incursions de l’armée d’occupation sur le territoire syrien.
Dans une allocution lue par le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies, Amar Bendjama, au nom du Groupe A3+ lors de la réunion mensuelle du Conseil de sécurité sur la situation politique et humanitaire en Syrie, le groupe a condamné « avec la plus grande fermeté » cette agression, menée en violation du droit international, y compris de la Charte des Nations Unies. Le groupe A3+ a appelé à la mise en œuvre complète de l’Accord de désengagement de 1974, réaffirmant que le Golan occupé « est un territoire syrien au regard du droit international, comme cela est clairement stipulé dans la résolution 497 du Conseil de sécurité ». Dans ce contexte, le groupe a exigé qu’il soit mis fin aux incursions de l’armée d’occupation sur le territoire syrien et à son retrait complet des zones occupées, ainsi que de permettre à la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD) d’accomplir ses missions conférées par le droit « sans aucune entrave ». Cette position traduit l’attachement du groupe au respect du droit international et à la préservation de l’intégrité territoriale des États membres de l’ONU.Concernant la situation politique intérieure syrienne, le groupe A3+ a réitéré son soutien « au processus politique mené et maîtrisé par les Syriens eux-mêmes, efficacement facilité par l’ONU, et qui aboutisse à une transition reflétant les aspirations légitimes de tous les Syriens, y compris les femmes et les jeunes, et garantissant leur pleine participation à la détermination de l’avenir du pays ». Cette déclaration souligne l’importance accordée par le groupe à l’autodétermination du peuple syrien et à l’inclusion de toutes les composantes de la société dans le processus de transition politique.
Sur le plan sécuritaire, le groupe A3+ a déclaré que la situation en Syrie « demeure fragile, comme en témoigne la récente spirale de violence dans le gouvernorat de Soueïda », soulignant que ces événements mettent en lumière la nécessité urgente d’un dialogue national inclusif ainsi que d’une réconciliation nationale, en vue de jeter les bases d’une paix et d’une stabilité durables en Syrie. Le groupe a également indiqué avoir « pris note » du cessez-le-feu annoncé à Soueïda, appelant l’ensemble des parties à respecter leurs engagements de bonne foi. Le groupe a par ailleurs pris note des conclusions de la commission d’enquête sur les crimes commis dans la région côtière, exigeant que tous les responsables soient traduits en justice. Dans une perspective plus large, le groupe A3+ a appelé l’ensemble des parties prenantes régionales et internationales à « ne pas transformer la Syrie en un théâtre d’affrontements, et à contribuer de manière constructive à la paix et au redressement », réitérant son soutien à « la souveraineté, à l’unité, à l’indépendance et à l’intégrité territoriale de la Syrie, ainsi qu’aux efforts des Nations unies et de son Envoyé spécial dont le rôle demeure essentiel ». Cette déclaration met en garde contre l’instrumentalisation du territoire syrien par des puissances externes et appelle à une approche coopérative pour résoudre la crise. Enfin, le groupe a invité la communauté internationale à intensifier les efforts afin d’assurer le redressement de la Syrie, rappelant que « la paix ne saurait durer sans développement durable ».
R.I.