Culture

Deuxième édition d’Initiative Art : Un pari national sur l’économie culturelle et l’entrepreneuriat jeune

L’École Supérieure Algérienne des Affaires a accueilli jeudi la cérémonie d’ouverture de la deuxième édition du programme « Initiative Art », événement qui marque une étape cruciale dans la stratégie de développement de l’économie créative. Cette manifestation, organisée en présence de hauts responsables, de représentants d’institutions nationales et internationales, d’acteurs culturels et économiques, d’universitaires et de porteurs de projets venus de toutes les wilayas du pays, illustre l’ambition des autorités de faire de la culture un véritable levier économique. Ce programme s’inscrit dans le cadre d’un partenariat multidimensionnel réunissant le ministère de la Culture et des Arts, le ministère de l’Économie de la connaissance et des start-ups et micro-entreprises, l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, l’Office national des droits d’auteur et droits voisins, ainsi que l’École Supérieure Algérienne des Affaires. Cette collaboration inter-institutionnelle vise à soutenir l’entrepreneuriat culturel et à renforcer l’économie créative en Algérie, positionnant le pays comme un acteur régional majeur dans les industries créatives. Dans son discours prononcé en son nom par le chef de cabinet Mohammed Sidi Moussa, le ministre de la Culture et des Arts Zouhir Ballalou a souligné que « la deuxième édition du programme incarne l’engagement de l’État à soutenir l’innovation culturelle, à autonomiser les jeunes et à transformer la créativité en un véritable levier de développement économique ».  L’engouement suscité par cette deuxième édition se traduit par des chiffres éloquents. Le ministre a révélé que cette session « a connu un large engouement, avec la sélection de 16 projets innovants alliant patrimoine et technologie », témoignant des « capacités de la jeunesse algérienne en matière de créativité et d’initiative ».

Le ministre a également insisté sur l’engagement du ministère à « créer un environnement stimulant pour les initiatives culturelles, à travers la formation, le développement du financement, la simplification des procédures et la garantie des droits des créateurs ». Mohammed Salem Ahmed Othman, directeur du bureau extérieur de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle en Algérie, a salué « les efforts déployés pour ancrer la culture de la propriété intellectuelle en Algérie », tout en louant « le rôle central du ministère de la Culture et des Arts dans l’autonomisation des acteurs culturels et le renforcement de la créativité ».  Mehdi Delmi, directeur général adjoint de l’Office national des droits d’auteur et droits voisins, a enrichi le débat en soulignant « le rôle des industries culturelles et créatives dans le développement », appelant à « les intégrer dans l’économie nationale et à renforcer la propriété intellectuelle comme levier de compétitivité et d’innovation ». Cette intervention technique apporte une dimension économique concrète au programme, positionnant les industries créatives comme un secteur économique à part entière. Les projets présentés témoignent de la diversité et de la richesse de l’entrepreneuriat culturel algérien, couvrant « les industries traditionnelles, les arts visuels, les applications numériques et la production audiovisuelle ». Cette variété sectorielle illustre le potentiel considérable de l’économie créative algérienne et sa capacité à toucher tous les segments de la chaîne de valeur culturelle.

Le programme se poursuit jusqu’au 3 août 2025 avec « une formation intensive comprenant des ateliers pratiques, des conférences spécialisées, des sessions thématiques et un accompagnement individuel visant à élaborer des plans d’affaires pratiques et intégrés, répondant aux exigences du marché et aux cadres juridiques adoptés ». 

Mohand S.

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