Ghaza : L’occupation totale comme prélude à la solution finale
L’entité sioniste s’apprête à franchir un nouveau cap dans son entreprise génocidaire contre le peuple palestinien avec un projet d’occupation militaire totale de la bande de Ghaza, révélant ainsi la véritable nature de sa stratégie d’extermination systématique. Cette escalade, dénoncée mardi par les représentants chinois et onusiens au Conseil de sécurité des Nations Unies, s’inscrit dans une logique de solution finale visant l’expulsion massive de la population palestinienne de Ghaza avant d’étendre ce modèle de nettoyage ethnique à la Cisjordanie occupée. Après près de deux années d’un génocide méthodique qui a causé plus de 61.000 martyrs, l’occupation israélienne révèle aujourd’hui son objectif ultime : la liquidation définitive de la présence palestinienne sur l’ensemble de la Palestine historique.
Le représentant permanent adjoint de la Chine auprès des Nations Unies, Geng Shuang, a exprimé mardi soir l’inquiétude de Pékin face aux informations récentes indiquant que « l’entité sioniste aurait décidé d’intensifier son agression militaire et d’occuper entièrement Ghaza ». Cette révélation confirme ce que les observateurs avertis du projet sioniste avaient anticipé : l’agression génocidaire lancée le 7 octobre 2023 ne constituait que la première phase d’un plan d’éradication totale de la résistance palestinienne et de liquidation de toute présence arabe sur le territoire. « La Chine exprime sa profonde préoccupation à ce sujet », a déclaré Geng Shuang, exhortant l’entité sioniste à « mettre immédiatement fin à ces actions dangereuses » et appelant à « conclure rapidement un accord de cessez-le-feu contraignant et durable ».
Cette préoccupation chinoise fait écho aux avertissements lancés par Miroslav Jenca, secrétaire général adjoint des Nations Unies pour l’Europe, l’Asie centrale et les Amériques, qui a qualifié ces informations de « profondément alarmantes ». Pour le haut responsable onusien, une extension des opérations militaires sionistes « risquerait d’avoir des conséquences catastrophiques pour des millions de Palestiniens et pourrait mettre davantage en danger la vie des otages restants à Ghaza ». Cette déclaration révèle involontairement l’ampleur du projet sioniste : il ne s’agit plus seulement de détruire la résistance armée, mais bien d’anéantir toute possibilité de survie pour la population civile palestinienne sur son territoire ancestral. Cette méthode de destruction systématique d’un peuple rappelle directement les techniques de déportation utilisées durant l’Holocauste : concentration forcée des populations dans des zones de plus en plus restreintes, privation organisée de nourriture jusqu’à la famine, élimination physique de ceux qui résistent ou tentent de survivre. L’instrumentalisation de la faim comme arme de guerre, dénoncée par Philippe Lazzarini de l’UNRWA, constitue un crime contre l’humanité caractérisé. Les derniers développements confirment l’accélération du processus. En 24 heures, 68 Palestiniens ont été abattus par l’armée israélienne, dont 56 qui attendaient des distributions alimentaires. Ces exécutions de civils affamés illustrent parfaitement la logique génocidaire : rendre la vie impossible pour contraindre au départ ceux qui survivent encore. L’accident du camion d’aide qui a tué 20 personnes supplémentaires n’est pas fortuit mais résulte de l’obligation imposée aux convois d’emprunter des « routes dangereuses » bombardées, créant délibérément des conditions mortelles.
L’occupation totale de Ghaza s’inscrit dans une stratégie plus large de nettoyage ethnique de l’ensemble de la Palestine historique. En Cisjordanie occupée, 500.000 colons israéliens poursuivent leur expansion territoriale tandis que les Palestiniens subissent arrestations massives, destructions de maisons et assassinats quotidiens. Ghaza devait servir de laboratoire pour tester les méthodes de déportation avant leur application généralisation en Cisjordanie.
La dimension industrielle de cette entreprise d’extermination se révèle dans les chiffres : 9.654 Palestiniens tués depuis la rupture du cessez-le-feu en mars, soit une cadence de massacre qui dépasse celle des pires épisodes historiques de génocide. La destruction systématique de tous les hôpitaux, écoles, mosquises et infrastructures civiles vise à effacer toute trace de présence palestinienne sur le territoire. L’occupation militaire complète de Ghaza constitue l’étape finale de la solution israélienne à la question palestinienne : l’expulsion totale d’un peuple de sa terre ancestrale par la terreur, la famine et le massacre de masse. Cette entreprise de déportation, menée avec le soutien occidental, reproduit les méthodes les plus sombres de l’histoire européenne pour réaliser le rêve sioniste d’une Palestine sans Palestiniens. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : selon les autorités sanitaires palestiniennes, le bilan de l’agression génocidaire s’élève désormais à 61.158 martyrs et 151.442 blessés, avec 81 nouveaux martyrs et 570 blessés enregistrés au cours des seules dernières 24 heures. Plus révélateur encore, 1.655 Palestiniens ont été assassinés et 11.800 autres blessés uniquement lors d’attaques visant des civils qui tentaient d’accéder à l’aide humanitaire, démontrant la volonté délibérée d’affamer la population pour la contraindre à l’exil.Les massacres quotidiens illustrent parfaitement cette stratégie d’extermination systématique. Mercredi à l’aube, cinq membres de la famille Abou Srour, dont le père Adel Khudair, son épouse et leurs enfants, ont été assassinés dans le bombardement de leur domicile dans le camp de réfugiés de Nusseirat. Simultanément, un accident tragique a coûté la vie à vingt personnes lorsqu’un camion de vivres s’est renversé sur la foule dans la même zone de Nusseirat, conséquence directe de la politique délibérée de l’occupation qui « oblige les conducteurs à emprunter des itinéraires surchargés de civils affamés qui attendent depuis des semaines les produits de première nécessité », selon le gouvernement de Ghaza.
Cette instrumentalisation de l’aide humanitaire révèle la perversité du système d’extermination mis en place par l’occupation. Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, a expliqué que « le camion avait été contraint par l’armée israélienne d’emprunter des routes dangereuses, qui avaient auparavant été bombardées » et étaient en mauvais état. Les massacres massifs perpétrés contre les civils affamés constituent l’aspect le plus révélateur de cette stratégie génocidaire. Selon la Défense civile, 68 Palestiniens sont tombés martyrs lundi lors de divers incidents, dont 56 qui attendaient des distributions d’aide alimentaire.
Lyes S.