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Sécurité routière et refonte du secteur des transports : Les décisions du Président Tebboune largement saluée

Les décisions drastiques annoncées mardi par le président de la République Abdelmadjid Tebboune pour lutter contre l’insécurité routière suscitent un large écho positif auprès des professionnels du transport et des experts en sécurité routière. L’importation immédiate de 10.000 bus neufs et les nouvelles réglementations sur le permis de conduire sont unanimement saluées comme une « avancée majeure » et un « tournant historique » dans la politique nationale de sécurité routière. L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a été parmi les premières à exprimer son soutien aux mesures présidentielles, estimant qu’elles « reflètent une vision stratégique profonde visant à développer le secteur des transports, à moderniser son infrastructure et à renouveler son parc national, au bénéfice de l’économie nationale et des citoyens ». Son secrétaire général, Issam Bedrissi, souligne que cette démarche est « cruciale pour le renouvellement du parc national d’autobus, l’amélioration des conditions de travail des transporteurs et de la sécurité des voyageurs et le renforcement de la sécurité routière selon des normes modernes ». Abdelkader Boucherit, responsable de la Fédération nationale de transport public de voyageurs et de marchandises, confirme que ces décisions témoignent de « la prise en charge effective par l’État des transporteurs publics », particulièrement après la décision de retrait des bus vétustes de plus de 30 ans.

Une approche globale de la sécurité

L’Académie nationale de sécurité routière qualifie les décisions présidentielles de « tournant majeur » dans la politique nationale de sécurité routière, y voyant « la volonté politique de mettre fin au terrorisme routier ». Son président, Ali Chekian, souligne que ces mesures visent à « hisser la qualification des conducteurs et à renforcer la sensibilisation à la sécurité routière selon une approche intégrée englobant les dimensions juridique, institutionnelle et sécuritaire ». L’expert international en sécurité routière Morsli Amrani considère ces mesures comme « cruciales » et s’inscrivant dans le cadre des efforts de prévention des accidents. Il estime que le renouvellement du parc national de transport routier constitue « une mesure nécessaire et une étape importante vers la modernisation du secteur des transports ». Le président de l’Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur (APOCE), Mustapha Zebdi, salue des décisions qu’il juge « nécessaires », soulignant que les mesures relatives à la définition des responsabilités « contribueront à la recatégorisation des causes des accidents de la route », ce qui « incitera toutes les parties à faire montre de plus de professionnalisme ».

Le directeur des études à la Délégation nationale à la sécurité routière, Boubeka Lahcene, a particulièrement salué les décisions présidentielles pour lutter contre les accidents de circulation et le « terrorisme routier », qui visent « à améliorer et développer la sécurité routière ». Il confirme que « la Délégation nationale croit fermement que le problème de la sécurité routière ne peut être résolu par un seul département ministériel, mais nécessite la conjugaison des efforts de tous les départements ministériels, notamment les Transports, les Travaux publics, l’Industrie, le Commerce et la Santé ». Dans ce cadre, la Délégation a élaboré un plan national pour éliminer les points noirs, « une mesure qui vise à une analyse précise des zones dangereuses et à la mise en place de mesures opérationnelles pour élever le niveau de sécurité routière dans les zones à forte densité ». Elle a également procédé à « un diagnostic précis de la situation de la signalisation routière afin de traiter les points qui en sont dépourvus, en plus d’intensifier les campagnes de sensibilisation à travers toutes les régions du pays ».

Une réforme en profondeur du système de formation

Les analyses statistiques réalisées par la Délégation révèlent que « le système de formation a besoin d’amélioration et de développement, notamment que 42% des conducteurs de véhicules de moins de 5 ans causent 42,54% des accidents ». Face à ce constat, la Délégation a émis un décret signé par le ministre de l’Intérieur qui prévoit « l’introduction de nouvelles matières comme la mécanique et d’autres matières dans l’aspect pratique, avec une augmentation du volume horaire des cours ». Dans l’aspect théorique, ont été intégrés « la conduite sécurisée, l’éthique du conducteur, les premiers secours et les comportements nécessaires, ainsi que l’introduction de l’aspect économique et des technologies ». Le volume horaire a été augmenté « de 25 à 30 heures pour les catégories A et B, de 15 à 20 heures pour les catégories C1, C et D, et de 10 à 15 heures pour d’autres catégories ».

La présidente de l’Association nationale des moniteurs professionnels d’auto-écoles, Nabila Ferhat, estime que « le renforcement du contrôle et la stricte application du code de la route contribueront à réduire les accidents », affirmant que l’extension de la responsabilité aux parties chargées des routes, aux auto-écoles et aux établissements de contrôle technique constitue « une réelle avancée » en matière de sécurité routière. L’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA) a plaidé pour le développement de programmes de formation au profit des conducteurs et des receveurs de bus, appelant à mettre fin à la concurrence déloyale dans le secteur.

Lyna Larbi

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