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Blocage d’une déclaration sur la Palestine : Belani dénonce le « comportement irresponsable » du Maroc

L’Envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, Amar Belani a dénoncé hier le « comportement irresponsable » de la diplomatie marocaine après le blocage d’une déclaration du Groupe arabe à l’ONU visant à condamner les graves violations par les forces de l’occupant sioniste de la sacralité des lieux saints à Al-Qods. « Encore une fois, le comportement irresponsable de la diplomatie marocaine, à travers l’activisme de mauvais aloi de son inénarrable représentant permanent à New York, vient de jeter une lumière crue sur l’opportunisme déplorable des autorités marocaines qui se sont assurées une rente viagère sur la question palestinienne, en particulier la présidence virtuelle du Comité Al-Qods, dont elles tirent des dividendes immérités, sur les plans politique et diplomatique, et ce sur le dos du peuple palestinien martyrisé par l’occupation et la répression », a indiqué M. Belani dans une déclaration à l’APS. La réaction de l’Envoyé spécial au ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger intervient après le blocage par le représentant permanent du royaume du Maroc à l’ONU, de la déclaration initiée dans le cadre du groupe des ambassadeurs arabes pour condamner les graves violations par les forces d’occupation sionistes de la sacralité des lieux saints à Al-Qods et de la répression sauvage qui s’est abattue sur des fidèles innocents. Selon M. Belani, « la présidence en creux du Comité Al-Qods, dont la dernière réunion remonte à l’année 2014, a complètement et volontairement étouffé cette instance censée veiller et protéger les lieux saints musulmans de la ville, démontrant ainsi que l’instrumentalisation de cette instance poursuivait d’autres objectifs, notamment le fait de se ménager, sur la scène régionale, une capacité de manoeuvre et d’influence afin de préserver de bonnes relations avec l’entité sioniste et de légitimer un statut religieux unilatéral afin de ne pas se faire déborder par des courants islamistes sur la scène intérieure ».

Sur un autre volet et concernant le revirement espagnol sur la question du Sahara occidental M. Belani a affirmé que « le retour de l’ambassadeur d’Algérie à Madrid sera tranché souverainement par les autorités algériennes dans le cadre de clarifications préalables et franches pour reconstruire une confiance sérieusement abîmée sur la base de principes clairs, prévisibles et conformes au droit international ». S’agissant de ceux qui spéculent naïvement sur « une colère passagère de l’Algérie, ils ne sont pas en phase avec la réalité », a-t-il répondu. S’exprimant par la même occasion au sujet de la dernière déclaration du chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, l’Envoyé spécial a déclaré: « Il s’agit de propos formulés avec une légèreté déconcertante, qui correspondent à la volonté de s’auto-absoudre de la lourde responsabilité personnelle dans l’adoption de ce surprenant revirement sur la question du Sahara occidental qui rompt avec la position d’équilibre traditionnelle de l’Espagne ». Et de poursuivre: « En se dédouanant, de manière aussi candide, il a laissé entendre que la nouvelle position du gouvernement espagnol sur la question du Sahara occidental est conforme aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et qu’elle s’aligne également avec la position d’autres pays. En ce faisant, il semble oublier que l’Espagne a une responsabilité particulière, tant sur le plan moral que juridique en sa qualité de puissance administrante de juré (statut rappelé en 2014 par l’Audiencia nacional) et en sa qualité de membre du Groupe des amis du Sahara occidental auprès du Secrétaire général des Nations unies ».

R.N.

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