Escalade sioniste au Liban : Grave attaque israélienne contre les Casques bleus
La tension monte dangereusement au Moyen-Orient alors que les forces d’occupation sionistes multiplient les violations du droit international.
La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a dénoncé mercredi l’une des attaques les plus graves perpétrées contre son personnel depuis l’accord de cessez-le-feu conclu en novembre dernier. Des drones de l’armée sioniste ont largué quatre grenades à proximité immédiate de Casques bleus qui dégageaient des barrages routiers entravant l’accès à une position onusienne près de la Ligne bleue, cette frontière de démarcation établie par l’ONU entre l’entité sioniste et le Liban.
Cette agression délibérée contre les forces de maintien de la paix constitue une violation flagrante de la résolution 1701 du Conseil de sécurité ainsi que du droit international humanitaire. Une grenade est tombée à moins de vingt mètres des soldats de la paix, tandis que trois autres explosifs ont frappé à environ cent mètres du personnel et des véhicules de l’ONU. Si aucun blessé n’est à déplorer, cet incident révèle le mépris croissant de l’occupation sioniste envers la communauté internationale. Le cessez-le-feu du 27 novembre 2024 avait pourtant mis fin à plus d’une année d’agression sioniste sanglante contre le Liban. Cet accord stipulait clairement que seules l’armée libanaise et la force de paix onusienne devaient être déployées dans le sud du pays. Pourtant, l’armée sioniste maintient illégalement ses troupes dans cinq positions frontalières au sud du Liban et y mène régulièrement des opérations d’agression, bafouant ainsi ses propres engagements internationaux.
Massacres à Ghaza
Pendant que les tensions s’exacerbent à la frontière nord, la bande de Ghaza continue de subir un génocide d’une brutalité inouïe. Depuis minuit mardi, au moins quarante Palestiniens sont tombés en martyrs sous les bombardements incessants des forces d’occupation sionistes, portant le bilan total à 63.746 martyrs depuis le 7 octobre 2023. Cette escalade meurtrière s’inscrit dans une logique d’extermination systématique du peuple palestinien, en majorité composée d’enfants et de femmes innocents. Les hôpitaux de l’enclave palestinienne, déjà exsangues après près de deux ans de siège total, ont reçu 113 nouveaux corps de martyrs et 304 blessés au cours des dernières vingt-quatre heures seulement. L’hôpital Al-Shifa a accueilli dix-sept dépouilles, la clinique Sheikh Radwan sept corps, l’hôpital Baptiste trois martyrs, tandis que les établissements Al-Qods-Tal Al-Hawa, Al-Awda, des martyrs d’Al-Aqsa et Nasser se partageaient les autres victimes de cette barbarie organisée.
Le caractère génocidaire de cette agression ne fait plus aucun doute au regard des statistiques accablantes communiquées par les autorités sanitaires palestiniennes. Depuis la reprise intensive de l’offensive le 18 mars dernier, 11.615 Palestiniens ont été assassinés et 49.204 autres blessés, sans compter les milliers de victimes ensevelies sous les décombres et dont les corps n’ont pu être récupérés. Cette comptabilité macabre témoigne d’une volonté délibérée d’anéantissement d’un peuple entier. La stratégie sioniste de guerre contre les civils se révèle particulièrement odieuse dans sa dimension de guerre totale contre l’aide humanitaire. Les forces d’occupation ciblent systématiquement les Palestiniens qui tentent de récupérer des vivres, portant le bilan de ces attaques contre les distributions alimentaires à 2.339 martyrs et 17.070 blessés. Cette tactique de la faim organisée constitue un crime de guerre caractérisé et une violation flagrante des conventions de Genève. L’impact catastrophique de cette agression génocidaire sur les plus vulnérables suscite l’indignation de la communauté internationale. Le Comité des droits des personnes handicapées des Nations unies a révélé que plus de 21.000 enfants vivent désormais avec un handicap causé directement par les bombardements sionistes. Sur les 40.500 enfants blessés depuis octobre 2023, plus d’un quart risquent de souffrir d’incapacités à vie, témoignant de l’ampleur des séquelles irréversibles infligées à toute une génération. Les experts onusiens dénoncent les conditions inhumaines imposées aux personnes handicapées, contraintes de fuir en rampant dans le sable et la boue sans aucune aide à la mobilité. Le blocus sioniste sur l’aide humanitaire frappe de manière disproportionnée ces populations particulièrement vulnérables, privées de nourriture, d’eau potable et d’assainissement, dépendant entièrement d’autrui pour leur survie dans un environnement devenu apocalyptique. Cette double offensive contre le Liban et Gaza révèle la stratégie expansionniste de l’entité sioniste, qui n’hésite plus à défier ouvertement la légalité internationale et les institutions onusiennes pour poursuivre son projet colonial d’épuration ethnique.
Lyes Saïdi