L’escalade génocidaire sioniste s’intensifie à Ghaza : L’usage de véhicules piégés dénoncée
L’entité sioniste a franchi un nouveau palier dans son génocide contre le peuple palestinien en déployant massivement des véhicules blindés bourrés d’explosifs pour terroriser et détruire les quartiers résidentiels du centre de Ghaza.
Selon l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme, l’armée d’occupation a transformé des véhicules blindés de transport de troupes mis hors service en robots piégés, chacun chargé d’au moins sept tonnes d’explosifs, qu’elle dirige vers des zones densément peuplées pour les faire exploser. Cette tactique génocidaire représente une grave escalade dans l’agression menée contre les Palestiniens de Ghaza, qui entre dans son 24e mois consécutif. Alors que l’armée sioniste faisait auparavant exploser ces engins à l’aube, elle a récemment commencé à les déployer 24 heures sur 24, augmentant considérablement les risques de victimes civiles en plus des destructions massives qu’ils causent. Les témoignages des habitants révèlent l’ampleur du terrorisme psychologique exercé par l’occupant. Khalil Islam confie à Euro-Med Monitor que ces explosions ressemblent à chaque fois à un tremblement de terre, les débris volant à des centaines de mètres avec une fumée et une poussière accablantes causant des destructions immenses. Khadija al-Masri, une femme déplacée à Tel al-Hawa, témoigne de l’impact traumatisant sur les familles, expliquant qu’à chaque explosion de ces robots, elle a l’impression que son âme quitte son corps tandis que ses enfants hurlent de manière hystérique. L’Observatoire avertit qu’au rythme actuel, des quartiers entiers de la ville de Ghaza pourraient être rasés en quelques semaines, chaque véhicule étant capable de détruire complètement ou gravement une vingtaine d’habitations. Cette campagne de destruction systématique menace aujourd’hui la vie de plus de 800 000 Palestiniens de la ville de Ghaza dans le cadre d’une stratégie combinant destruction massive, famine délibérée et déplacements forcés, tandis que la communauté internationale demeure silencieuse face à cette atrocité sans précédent. Le bilan humain de cette agression génocidaire continue de s’alourdir dramatiquement. Les autorités sanitaires palestiniennes ont annoncé samedi que le nombre de martyrs a atteint 65 208 morts et 166 271 blessés depuis le 7 octobre 2023. Au cours des dernières 24 heures seulement, 34 nouveaux martyrs et 200 blessés sont arrivés dans les hôpitaux de Ghaza. Depuis le 18 mars dernier, date de la reprise intensifiée de l’agression sioniste, 12 653 Palestiniens sont tombés en martyrs et 54 230 autres ont été blessés, de nombreux corps se trouvant encore sous les décombres. L’armée d’occupation poursuit également ses attaques contre les civils palestiniens attendant l’aide humanitaire, faisant quatre nouveaux martyrs et 18 blessés durant les dernières 24 heures, portant le bilan global de ces crimes spécifiques à 2 518 martyrs et 18 449 blessés. La journée de samedi a été particulièrement meurtrière avec au moins 44 Palestiniens tombés en martyrs depuis l’aube dans différentes régions de la bande de Ghaza, dont 38 dans la ville de Ghaza elle-même. Parmi les massacres les plus atroces, la frappe contre la maison de la famille Al-Jamala dans le quartier Al-Tuffah a fait neuf martyrs, pour la plupart des enfants. Cinq autres personnes, dont deux fillettes, sont tombées en martyres dans une frappe contre la maison du frère de Mohamed Abou Salmiya, directeur de l’hôpital Al-Shifa, dans le camp d’Al-Shati. Au centre de la bande de Ghaza, une frappe sioniste a fait un martyr et 10 blessés à l’est du camp de Nuseirat, tandis qu’un Palestinien est tombé en martyr près d’un centre de distribution d’aide humanitaire au nord de Rafah.
Face à cette escalade génocidaire, la mobilisation diplomatique internationale en faveur de la Palestine s’accélère. Le Portugal a officiellement annoncé vendredi qu’il reconnaîtrait l’État de Palestine avant l’Assemblée générale de l’ONU prévue la semaine prochaine. Le ministère des Affaires étrangères portugais a confirmé que la déclaration officielle de reconnaissance sera faite le dimanche 21 septembre, à la veille de la conférence de haut niveau à New York. Cette reconnaissance s’inscrit dans un mouvement plus large, plusieurs pays occidentaux devant également annoncer une reconnaissance officielle de la Palestine lors de l’assemblée.
Lyes Saïdi