Politique

Dialogue national, loi électorale et loi sur les partis : Les partis saluent l’ouverture de Tebboune

La promesse présidentielle d’associer la classe politique à la révision des lois électorale et sur les partis suscite l’adhésion de plusieurs formations politiques. Au lendemain de l’entrevue télévisée du président Abdelmadjid Tebboune, les réactions de plusieurs partis politiques convergent vers un accueil favorable de ses annonces, particulièrement son engagement à les associer à la révision de la législation électorale. Le Rassemblement national démocratique (RND), formation traditionnellement proche du pouvoir, a été le premier à réagir, qualifiant les déclarations présidentielles de « preuve claire de l’engagement du président de la République en faveur des principes de transparence et de communication directe avec l’opinion publique ». Pour le parti dirigé par Mondher Bouden, cette approche « contribue à renforcer les fondements de la démocratie participative dans l’Algérie nouvelle », une formulation qui reprend les codes sémantiques du discours officiel sur la « nouvelle République ». La formation salue « la vision stratégique claire ayant encadré l’ensemble des dossiers », y décelant « une volonté ferme de poursuivre l’édification d’un Etat de droit et d’institutions ». Cette lecture globalisante révèle un alignement total sur les orientations présidentielles, le RND accueillant favorablement « les amendements techniques proposés à la loi électorale ainsi que les préparatifs sérieux en vue des prochaines échéances législatives et locales ». Le parti y voit des « avancées témoignant d’une portée politique extrêmement importante, reflétant la détermination de l’Etat à renforcer la décentralisation, à garantir une participation élargie des citoyens, à renforcer la dimension sociale et à préserver la dignité du citoyen », sans oublier « la lutte contre la corruption et la rationalisation de la gouvernance à travers la numérisation ». Le Front El Moustakbal (Front de l’Avenir) adopte une tonalité similaire, exprimant sa « grande satisfaction » face aux déclarations présidentielles, porteuses selon lui de « visions claires et d’une forte volonté politique » confirmant « l’engagement de l’Etat algérien à poursuivre le processus des réformes profondes et de l’édification de l’Algérie nouvelle ». Cette formation y voit des « messages rassurants pour tous les Algériens et une preuve que l’Algérie est sur la bonne voie ». Plus spécifiquement, le Front El Moustakbal salue l’appel présidentiel « au dialogue avec toutes les forces politiques, sans exclusive », considérant que cette initiative « renforce le processus démocratique et consolide les institutions de l’Etat ». Le parti réitère « sa pleine disposition à contribuer efficacement à la réussite du dialogue national et à soutenir toute initiative en faveur de la stabilité et du développement durable », inscrivant sa démarche dans une logique de participation constructive. Une approche plus nuancée émane du Front de la bonne gouvernance (FBG), qui tout en saluant « l’annonce du président de la République concernant la révision de certains aspects techniques de la loi électorale », introduit une condition essentielle. Le parti souligne que « toute réforme électorale ne peut être efficace que si elle est menée de manière participative, garantissant transparence et intégrité et rétablissant la confiance dans le processus politique dans son ensemble ».

Ces réactions interviennent après que le président Tebboune ait précisé les contours de sa démarche lors de son entrevue périodique. Concernant la participation des partis au dialogue national attendu, il avait déclaré qu’il « faut d’abord évoquer la loi sur les partis, qui permettra de définir leurs obligations », ajoutant que le dialogue sera plus aisé si un grand nombre de partis y prenaient part, dans l’objectif de « connaître l’avis de la majorité ».

Le président avait également exprimé son regret quant au retard enregistré dans l’examen de la loi sur les partis au Parlement, relevant que ce texte « n’a été discuté que par deux ou trois partis seulement ».

Hocine Fadheli

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