La ministre du Commerce intérieur se penche sur le dossier : Vers l’encadrement des activités d’e-commerce
La ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Amel Abdellatif, entend s’attaquer à l’encadrement de l’activité d’e-commerce en Algérie. Elle vient de donner le ton en présidant une réunion dédiée à l’avenir du commerce électronique dans le pays. Une initiative qui témoigne de la volonté gouvernementale de structurer un secteur en pleine expansion et d’en faire un pilier de la diversification économique nationale.
Selon le communiqué officiel du ministère, « l’Algérie connaît, ces dernières années, une forte hausse du volume des transactions en ligne et une augmentation notable du nombre de plateformes et de boutiques en ligne ». Cette croissance exponentielle du secteur révèle un potentiel économique considérable mais soulève également des défis organisationnels majeurs. La ministre a d’ailleurs souligné que « cette activité nécessite toujours davantage d’organisation et d’encadrement afin d’assurer la transparence, protéger les consommateurs, et soutenir les opérateurs économiques sérieux ».
La vision de la nouvelle ministre dessine les contours d’une stratégie ambitieuse centrée sur l’accompagnement de la nouvelle génération d’entrepreneurs numériques. Comme l’indique le communiqué, la nouvelle approche « repose sur l’accompagnement de la nouvelle génération de commerçants, notamment ceux activant dans le commerce électronique, en encourageant les jeunes et les start-up à accéder à cette activité de manière légale et professionnelle ». Cette orientation stratégique vise à créer un écosystème numérique performant, « permettant ainsi le développement de plateformes innovantes en phase avec les transformations numériques mondiales et renforçant la place du produit algérien ».
. Le communiqué rappelle que « les orientations et instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, concernant la numérisation incluent également le développement et l’encadrement du E-commerce, en tant que pilier essentiel de l’économie du futur ». L’infrastructure technologique algérienne représente un atout majeur pour cette transition. Selon les autorités, « l’infrastructure développée des technologies de l’information et de la communication (TIC) dont dispose l’Algérie, constitue une base solide pour la transition vers une économie numérique intégrée ». Cette fondation technologique robuste positionne le pays pour capitaliser sur les opportunités du commerce électronique et transformer ce secteur en « un levier de diversification de l’économie nationale et un espace prometteur pour la création de nouveaux emplois ».
Cette initiative ministérielle intervient dans un contexte économique où la diversification des sources de revenus devient impérative au moment où le secteur connaît un essor important en Algérie avec un volume d’échanges atteignant 1,9 milliard de dollars selon une étude de la CNUCED, propulsant l’Algérie au rang des marchés numériques émergents les plus dynamiques du continent africain et confirmant la transformation accélérée des habitudes de consommation nationales portée par 200.000 e-commerçants actifs.
Sabrina Aziouez
