Économie

Gaz : Un trillion de dollars d’investissements nécessaires d’ici 2050

Le Secrétaire général du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), l’ingénieur Mohamed Hamel, a participé lundi au Forum mondial des leaders de l’énergie au Cap lors de la Semaine africaine de l’énergie 2025, où il a averti que la transformation du potentiel énergétique africain nécessitera près d’un trillion de dollars d’investissements cumulés d’ici le milieu du siècle, selon les estimations du GECF. Le panel de haut niveau, organisé conjointement par la Chambre africaine de l’énergie et le Forum international de l’énergie en partenariat avec S&P Global Commodity Insights, était axé sur le thème « Comment aligner le potentiel des ressources africaines avec les besoins mondiaux en matière de sécurité énergétique ». Dans son intervention, Mohamed Hamel a souligné que la population africaine devrait augmenter d’un milliard de personnes d’ici 2050 pour atteindre 2,4 milliards d’habitants, avec une hausse de 90% de la population en âge de travailler. Il a insisté sur le fait que la transformation de ce dividende démographique en dividende économique nécessite de l’énergie à grande échelle et provenant de toutes les sources. Le gaz naturel, avec ses caractéristiques uniques de disponibilité, fiabilité, polyvalence et durabilité, joue un rôle pivot dans cette transformation, offrant une option critique pour la transition de la biomasse traditionnelle vers le GPL pour une cuisine propre, alimentant l’industrialisation et l’électrification, et garantissant la sécurité alimentaire. Compte tenu des délais longs et de la nature intensive en capital des projets gaziers, le Secrétaire général a appelé à des mécanismes de financement innovants, à la réduction des risques des projets, aux garanties de crédit et au financement concessionnel par le biais des banques multilatérales de développement. Il a insisté sur le fait que des partenariats solides sont essentiels entre les secteurs public et privé, entre les compagnies pétrolières nationales et internationales, entre les pays africains, et entre l’Afrique et le reste du monde. L’investissement dans les ressources humaines africaines est tout aussi important, le contenu local offrant des opportunités de création d’emplois, de développement des compétences et de renforcement des capacités. Mohamed Hamel a également souligné la nécessité de respecter les traités internationaux, en particulier les principes de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, à la lumière des circonstances et capacités nationales et du principe de responsabilités communes mais différenciées. Il a mis en garde contre les nouveaux cadres réglementaires de l’Union européenne, notamment le règlement sur les émissions de méthane et le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, qui représentent de facto des mesures extraterritoriales contrevenant aux principes du droit international et violant les traités établis tels que la CCNUCC et l’OMC. Le Secrétaire général a conclu en affirmant que l’utilisation par l’Afrique de ses propres ressources énergétiques pour se développer et sortir ses populations de la pauvreté n’est pas seulement un droit au développement mais aussi un impératif moral.

Amar Malki

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