Santé : L’Algérie mise sur la production locale de vaccins
L’Algérie entend renforcer son autonomie sanitaire et celle du continent africain en développant la production locale de médicaments et de vaccins, un axe majeur discuté mercredi lors d’une rencontre entre le ministre de la Santé Mohamed Seddik Ait Messaoudene et le directeur régional du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies pour l’Afrique du Nord, Wessam Mankoula. Cette orientation s’inscrit dans une volonté de consolider la coopération régionale face aux défis épidémiologiques et de garantir la sécurité sanitaire continentale. Selon un communiqué du ministère, les deux parties ont abordé lors de cette rencontre au siège du département ministériel « les perspectives de coopération dans le domaine de la production de médicaments et de vaccins, en coordination avec le ministère de l’Industrie pharmaceutique, ce qui est à même de soutenir l’indépendance de l’Afrique dans ce domaine ». Cette initiative stratégique vise à réduire la dépendance du continent aux importations pharmaceutiques et à renforcer ses capacités de réponse aux urgences sanitaires. Le directeur régional du CDC-Afrique a présenté un exposé détaillé sur les missions du Centre et son rôle dans le soutien des systèmes de santé africains, soulignant « l’importance du renforcement des partenariats internationaux et de la coordination des efforts entre les pays d’Afrique du Nord », ainsi que « l’échange d’expériences réussies, notamment l’expérience pionnière de l’Algérie en matière de lutte contre les épidémies et de réponse aux crises sanitaires », précise le communiqué.
Les discussions ont également porté sur une feuille de route bilatérale visant à élargir la coopération, notamment concernant le renforcement des systèmes de surveillance épidémiologique et le développement des programmes de formation dans les domaines de la prévention et de la réponse aux épidémies. Le ministre Ait Messaoudene a souligné que « la coopération africaine en matière d’alerte précoce et de surveillance des épidémies, constitue une priorité cruciale pour le renforcement de la sécurité sanitaire à travers le continent », mettant en avant « l’initiative de l’Algérie pour la création du centre international de vaccination et de prévention de maladies tropicales à Tamanrasset, qui représente une contribution qualitative pour la région du Sahel africain et une passerelle de coopération entre les pays du continent ». Le ministre de la Santé a réaffirmé « la disponibilité de l’Algérie à poursuivre son soutien aux initiatives continentales visant à promouvoir la santé publique, et à participer activement aux activités des centres africains de lutte et de prévention contre les maladies, ce qui reflète son engagement à consacrer la dimension africaine dans sa politique sanitaire ». Au terme de la rencontre, les deux parties ont salué « les efforts communs déployés pour la promotion de la santé en Afrique », soulignant que « le renforcement de la coopération et l’unification des visions constitueront une base essentielle pour relever les défis sanitaires futurs ».
Chokri Hafed
