Un front international pour l’autodétermination du peuple sahraoui
La Quatrième Commission de l’Assemblée générale des Nations unies, chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation, a été le théâtre cette semaine d’une mobilisation internationale sans précédent en faveur du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance. Des dizaines de pays d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et des Caraïbes ont réitéré leur soutien ferme à la cause sahraouie, dénonçant une situation coloniale qui perdure depuis plus de 60 ans. L’Afrique du Sud a donné le ton des débats en réaffirmant son « ferme soutien à la décolonisation du Sahara occidental », exhortant les Nations unies à « accélérer la tenue du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, qui constitue son droit fondamental en vertu du droit international ». Le représentant sud-africain a souligné que son pays « est particulièrement préoccupé par le sort du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique », ajoutant que « l’Afrique du Sud attache une grande importance à l’autodétermination du peuple sahraoui, car cela reste un principe sacré qui s’applique à des situations au-delà du continent africain ». Cette position a été largement partagée par d’autres nations africaines. L’Ouganda a réaffirmé « le soutien de son pays aux principes universellement reconnus du droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination », soulignant « la nécessité pour la communauté internationale de travailler ensemble pour créer un environnement politique propice et un cadre solide pour l’exercice du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, afin de garantir la paix régionale et internationale ». Le Mozambique, de son côté, a exprimé sa « profonde préoccupation par l’absence de progrès vers l’autodétermination au Sahara occidental », réaffirmant « le soutien indéfectible du Mozambique au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément à la Charte des Nations unies, à la résolution 1514 et à toutes les résolutions pertinentes de l’Union africaine et de l’ONU ». Du continent asiatique, les voix se sont également élevées avec force. Le Timor-Leste a fait part de « la préoccupation particulière de son pays face à la situation au Sahara occidental, reconnu comme la dernière colonie en Afrique », appelant à un renforcement du mandat de la MINURSO avec une composante consacrée à la surveillance des droits de l’homme. L’Iran a rappelé que « plus de 60 ans se sont écoulés depuis que le Comité spécial de l’ONU sur la décolonisation a déclaré le Sahara occidental comme étant un territoire à décoloniser », exigeant « un engagement sérieux et responsable pour mener des négociations sous les auspices de l’ONU, de bonne foi et sans conditions préalables ». L’Amérique latine et les Caraïbes ont démontré une solidarité exemplaire avec la cause sahraouie. Cuba a exigé « une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permet au peuple sahraoui de déterminer son propre avenir », rejetant fermement « les décisions unilatérales qui ignorent les droits du peuple sahraoui et violent le droit international et les résolutions de l’ONU ». Le Nicaragua et la Bolivie ont exprimé « leur engagement ferme et historique à reconnaître et défendre les droits inaliénables de la République arabe sahraouie démocratique à la liberté, à l’autodétermination et à la souveraineté nationale », soulignant tous deux « la nécessité urgente d’établir un processus politique et appelant à l’organisation d’un référendum supervisé par les Nations unies ».
Le Guyana a réaffirmé son soutien aux résolutions de l’ONU, « exhortant toutes les parties à respecter et à adhérer à ces résolutions », tandis que le Pérou a souligné qu’un « processus politique soutenu par la MINURSO et par l’envoyé personnel devrait garantir des conditions acceptables pour toutes les parties ». La Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes, dans un communiqué conjoint, a réitéré son « ferme appui à toutes les résolutions pertinentes de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité se rapportant au Sahara occidental », affirmant que l’objectif premier est de « parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui garantit le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui ». Ce large consensus international, fondé sur la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, met en lumière l’urgence d’une solution qui mette fin à l’occupation marocaine du Sahara occidental depuis 1975. Territoire non autonome depuis plus de 60 ans, le Sahara occidental demeure la dernière colonie d’Afrique, dont le peuple attend toujours de pouvoir exercer son droit légitime à décider librement de son avenir.
R.I.