À la UneÉconomie

Pour faire face à une conjoncture mondiale compliquée : Une politique socio-économique en deux axes

Le Premier ministre a dévoilé une feuille de route assise sur un développement durable basé sur la relance industrielle et le renforcement du caractère social de l’État.

En présidant lundi l’installation des 198 membres du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE) au Palais des Nations, le Premier ministre Sifi Ghrieb a dévoilé les deux piliers de la politique économique mise en œuvre en application du projet du président de la République Abdelmadjid Tebboune: la diversification de l’économie et le renforcement du caractère social de l’État. Chargé par le chef de l’État, le Premier ministre, en poste depuis moins de deux mois, a saisi cette première assemblée générale du CNESE pour le mandat 2025-2029 afin de livrer sa vision et sa feuille de route face aux défis d’une conjoncture mondiale « compliquée ». La cérémonie s’est déroulée en présence de membres du gouvernement, du président du CNESE Mohamed Boukhari, ainsi que de responsables d’organismes nationaux.

Des réformes pour une économie résiliente

« Dans le contexte mondial actuel, l’État s’est attaché à adopter les mesures nécessaires pour adapter notre économie nationale aux mutations en cours et en atténuer les effets sur le cadre de vie du citoyen », a déclaré Sifi Ghrieb, rappelant que l’Algérie a pris des initiatives pour assurer l’adaptation de l’économie nationale aux changements par « l’ancrage de la justice sociale ». Cette « vision prospective » s’est traduite, selon le Premier ministre, par de grandes réalisations ces dernières années dans différents domaines, permettant de poser « des bases saines » pour la relance de l’industrie afin d’accroître la contribution du secteur au PIB du pays. Il a notamment mis en avant « nombre de projets stratégiques intégrés » dans l’extraction et la transformation du fer et du phosphate, visant à diversifier les exportations nationales. Le secteur énergétique n’est pas en reste. Une « dynamique exceptionnelle » est enregistrée par le renforcement des infrastructures et des capacités nationales dans la valorisation des hydrocarbures, « ainsi que le développement des industries de transformation notamment dans la pétrochimie », a souligné le Premier ministre. Les projets dans les énergies renouvelables permettront « une transition souple vers un modèle énergétique durable ». Sifi Ghrieb a insisté sur les « grands pas réalisés dans l’investissement agricole », un secteur devenu parmi les « principaux moteurs de l’économie nationale, notamment à travers les filières stratégiques qui ont connu un bond important ». Ces avancées sont rendues possibles grâce à l’amélioration du climat des affaires en Algérie, qui a permis d’augmenter le nombre de projets d’investissement.

Consolider le caractère social de l’Etat

Parallèlement à ces efforts de diversification économique, les pouvoirs publics ont veillé « à la consolidation du caractère social de l’État et au renforcement de la solidarité nationale, la préservation du pouvoir d’achat et la garantie des droits de tous les citoyens », à travers des politiques ambitieuses dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’enseignement et de l’habitat. Aujourd’hui, « l’Algérie se dirige à pas fermes vers la réalisation d’un développement durable, basé sur une économie diversifiée, une société solidaire et un environnement préservé », a résumé le Premier ministre. Cette démarche « nécessite le redoublement d’efforts pour concrétiser la vision du président de la République basée sur l’ancrage de la transparence, la gouvernance éclairée et la diversification de la base de production », en plus de « l’investissement dans le capital humain », « le parachèvement du processus de numérisation » et « le passage vers une économie verte ».

Un rôle central pour le CNESE

Sifi Ghrieb a appelé dans ce sens le CNESE à formuler « des propositions pratiques à même de contribuer à l’enrichissement du processus d’élaboration des politiques publiques », soulignant le rôle du Conseil dans le renforcement du dialogue social et de la concertation entre les différents acteurs économiques et sociaux. Le Conseil, fort de la diversité de sa composition et de l’expertise de ses membres, s’impose comme un espace consultatif et prospectif « par excellence », a-t-il ajouté, exprimant sa confiance que le CNESE sera « une force de proposition et une boussole prospective pour accompagner les réformes nationales et soutenir les efforts visant à bâtir une économie nationale solide, diversifiée et durable ». Le Premier ministre a souligné que « la réussite dans la gestion des défis actuels et futurs dépend de notre capacité à œuvrer collectivement et à ancrer la culture du dialogue et de la coopération entre les différentes institutions et instances ». L’installation de cette nouvelle composition traduit la ferme volonté du président de la République de promouvoir la place du CNESE, en tant que composante essentielle du système national de gouvernance. Le Conseil, institution consultative créée par les réformes constitutionnelles et institutionnelles, regroupe des cadres issus de différents secteurs, des experts, des enseignants universitaires, des syndicalistes et des représentants de la société civile.

Amar Malki

admin

admin

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *