Une centaine de morts dans de nouvelles attaques sionistes : Nuit d’horreur à Ghaza !
Une centaine de Palestiniens ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi dans de nouvelles attaques israéliennes.
Nuit d’horreur à Ghaza ! L’enclave a de nouveau été lourdement pilonnée par l’dans la nuit de mardi à mercredi, lorsque l’armée d’occupation sioniste a mené une série de frappes meurtrières contre plusieurs quartiers de l’enclave assiégée, en violation flagrante du cessez-le-feu conclu il y a moins de trois semaines. Selon des sources médicales citées par l’agence palestinienne Wafa, au moins 104 Palestiniens, dont 46 enfants, ont été tués dans ces bombardements, tandis que des dizaines d’autres gisent encore sous les décombres. Ces attaques viennent raviver, en quelques heures, le cauchemar de deux années d’agression génocidaire contre le peuple palestinien, supposément suspendue par un fragile accord de trêve. Les frappes, menées par des avions sionistes, ont visé plusieurs zones densément peuplées, notamment les villes de Ghaza et Deir al-Balah ainsi que les camps de réfugiés d’al-Nousseirat, au centre de l’enclave. Des témoins font état d’explosions en chaîne, tandis que les sirènes des ambulances tentaient de fendre la nuit, dans un contexte de pénurie aiguë de carburant et de matériel médical. Les hôpitaux débordés – Al-Shifa, Al-Awda, Al-Aqsa et Nasser – ont reçu des dizaines de corps mutilés et de blessés graves. Les services de la Défense civile palestinienne décrivent une situation « catastrophique et terrifiante », évoquant des familles entières ensevelies sous les ruines.
Le mouvement de résistance palestinienne Hamas a dénoncé « une violation flagrante des termes du cessez-le-feu et une extension d’une série de crimes prémédités », tout en réaffirmant son engagement envers l’accord signé le 10 octobre. Le Hamas a précisé n’avoir « aucun lien avec la fusillade de Rafah », prétexte avancé par l’occupation pour justifier ses nouvelles attaques. Dans un communiqué, le mouvement a appelé les médiateurs régionaux et internationaux à « assumer leurs responsabilités et à contraindre l’entité sioniste à respecter les engagements pris devant le monde entier ». Sur le terrain, la réalité contredit toute prétention de désescalade. Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, 211 Palestiniens ont déjà été tués et près de 600 blessés, selon le ministère de la Santé à Ghaza. Depuis le début de l’agression génocidaire en octobre 2023, le bilan s’élève désormais à 68 643 martyrs et 170 655 blessés, majoritairement des femmes et des enfants. Parmi eux, 256 journalistes ont perdu la vie en tentant de documenter les crimes de l’occupation, dont le dernier en date, Mohamed El Mouniraoui, tombé en martyr lors d’un bombardement nocturne. La communauté internationale, quant à elle, reste tétanisée. Malgré les appels pressants des organisations humanitaires, aucune mesure contraignante n’a été prise pour garantir la protection des civils palestiniens. « Ces massacres se déroulent sous les yeux du monde et des médiateurs, qui se contentent de condamner sans agir », a dénoncé Mahmoud Basal, porte-parole de la Défense civile palestinienne. Les observateurs sur place parlent d’une reprise systématique des tactiques d’extermination : bombardements d’immeubles résidentiels, ciblage des hôpitaux, coupures intermittentes des communications et entraves à l’acheminement de l’aide humanitaire. Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Turk, a qualifié d' »épouvantable » le bilan des récentes frappes sionistes à Ghaza. « Les informations faisant état de plus de cent Palestiniens tués dans des frappes aériennes (sionistes) visant des habitations, des tentes de personnes déplacées et des écoles à travers la bande de Ghaza, (…) sont épouvantables », a-t-il déclaré dans un communiqué. « Les lois de la guerre sont très claires quant à l’importance primordiale de protéger les civils et les infrastructures civiles », a ajouté M.Turk, soulignant qu' »il est affligeant que ces morts interviennent alors que la population de Ghaza (…) commençait à croire qu’il y avait un espoir que les violences prennent fin ». « Les deux dernières années ont apporté des souffrances et une misère indicibles, ainsi que la destruction quasi-totale de Ghaza », a-t-il déclaré. « Nous ne devons pas laisser passer cette occasion de paix et cette voie vers un avenir plus juste et plus sûr », a-t-il insisté. La rapporteuse spéciale des Nations unies sur les territoires palestiniens occupés (TPO) a déclaré pour sa part mardi que l’entité sioniste commet un génocide dans la bande de Ghaza. Francesca Albanese a qualifié ces attaques de « point culminant de décennies d’échec moral et politique » et a condamné la complicité des pays qui continuent d’armer et de soutenir l’entité sioniste.
« Au 751e jour du génocide à Ghaza, je tiens tout d’abord à rendre hommage aux victimes et aux survivants de tous les génocides, passés et présents », a déclaré Mme Albanese dans un discours virtuel prononcé devant la Troisième Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies. Elle a ajouté que son rapport sur les TPO révèle que « ces horreurs ne sont pas une aberration, mais l’aboutissement de décennies d’échecs moraux et politiques au sein d’un ordre mondial colonial résilient, soutenu par un système mondial de complicité ».
Notant que de nombreux pays ont facilité l’agression israélienne contre Ghaza, elle a déclaré : « Par des actions illégales et des omissions délibérées, trop d’États ont armé, financé et protégé l’apartheid militarisé d’Israël dans le territoire palestinien occupé, permettant à son entreprise coloniale de se transformer en génocide — le crime ultime contre le peuple autochtone de Palestine. »
Lyes Saïdi

