GECF : Le gaz naturel a un avenir prometteur malgré les tensions géopolitiques
Lors du forum ADIPEC 2025 à Abou Dhabi le 4 novembre, Mohamed Hamel, Secrétaire général du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), a participé à un panel de haut niveau consacré à l’impact des tensions géopolitiques sur les marchés du gaz naturel et du GNL. Face aux récentes crises énergétiques, il a affirmé avec conviction que « l’âge d’or du gaz n’est pas derrière nous — il est encore devant nous », s’appuyant sur des prévisions d’une croissance de la demande mondiale de 1,6% en 2025 et de 32% d’ici 2050. L’expansion prévue de 250 millions de tonnes par an de capacité de liquéfaction d’ici 2030 pourrait certes exercer une pression à la baisse sur les prix spot, mais Hamel y voit surtout une opportunité pour les marchés asiatiques sensibles aux prix, facilitant la transition du charbon vers le gaz et alimentant les nouveaux besoins énergétiques des centres de données, du transport lourd et des services maritimes.
Le responsable a toutefois exprimé ses préoccupations concernant les réglementations européennes extraterritoriales, notamment sur le méthane et l’ajustement carbone aux frontières, qu’il juge « incompatibles avec l’Accord de Paris et les règles de l’OMC ». Il a conclu en soulignant le rôle crucial du gaz naturel pour répondre aux défis mondiaux : si cette ressource « pourrait satisfaire 50% de la demande électrique additionnelle générée par l’intelligence artificielle », elle reste essentielle pour les 2,1 milliards de personnes sans accès à l’énergie propre, permettant « d’éradiquer la pauvreté énergétique et un développement inclusif ».
S.G.

