Législatives et locales 2026 : Les partis sonnent l’heure de la mobilisation
À moins d’un an des échéances électorales de 2026, plusieurs formations politiques et affichent ouvertement leur volonté de participer aux scrutins législatifs et locaux prévus l’année prochaine.
Du Parti des travailleurs au Front des forces socialistes, les états-majors partisans préparent activement leurs troupes dans une dynamique de mobilisation tous azimuts. Dans ce contexte, le Parti des travailleurs a donné le ton samedi lors d’une rencontre régionale des cadres des wilayas du centre, présidée à Alger par sa secrétaire générale Louisa Hanoune. Cette dernière a clairement affiché les ambitions de sa formation politique, soulignant que la participation aux prochaines échéances visait à « concrétiser des acquis sociaux ». Passant en revue les résultats des précédentes élections, Mme Hanoune a rappelé que « les députés du PT ont pu réaliser des victoires au Parlement, en contribuant à l’élaboration et à l’adoption de lois importantes ». Elle a exhorté les cadres et militants à « coordonner leurs efforts pour remporter, lors des prochaines législatives, un maximum de sièges à l’Assemblée populaire nationale, et contribuer ainsi à la prise de décision avec un mandat populaire ». La responsable du PT a également lancé un appel aux jeunes pour qu’ils s’inscrivent sur les listes électorales, précisant que ces rencontres régionales « visent à insuffler une nouvelle dynamique dans les rangs du parti, en prévision de sa participation aux prochaines élections ».
Du côté du Front des forces socialistes, c’est une participation sans équivoque qui se dessine. Lors de l’ouverture des travaux de la session ordinaire du conseil national du parti, le premier secrétaire national Youcef Aouchiche a laissé entendre vendredi que le FFS participera à ces échéances, estimant que « l’histoire ne s’écrit pas avec le renoncement, mais avec l’implication dans la construction de notre destin commun ». Pour lui, « la politique de la chaise vide ne nous aide pas, elle profite plutôt au système qui s’en nourrit ». Le leader du plus vieux parti de l’opposition a affirmé que l’Algérie traverse « l’une des étapes les plus sensibles et les plus charnières de son histoire ». Il a appelé à un « sursaut collectif » et à une mobilisation citoyenne « lucide et organisée » à l’occasion des élections de 2026, qui peuvent, selon lui, marquer « la rupture entre la politique de la force et la force de la politique ». Aouchiche a insisté sur la nécessité de redonner confiance aux citoyens et a martelé que « l’Algérie a besoin de véritables assemblées populaires », capables de contrôler l’Exécutif et de défendre la justice.
À Mascara, le Parti d’El Karama a également organisé un rassemblement régional des cadres des wilayas de l’Ouest. Son secrétaire général Mohamed Daoui a saisi l’occasion pour lancer un appel à la jeunesse algérienne, l’exhortant à être « patriote, consciente et vigilante afin de faire face à ceux qui tentent de semer le désespoir et le découragement dans ses rangs ». Il a insisté sur « la nécessité pour les jeunes algériens de se prémunir contre les tenants de discours haineux sur les réseaux sociaux ». M. Daoui a par ailleurs annoncé la tenue du quatrième congrès du Parti d’El Karama les 26 et 27 décembre prochain à Alger, au cours duquel sera tracée la politique du parti pour les cinq prochaines années, laissant présager une préparation structurée en vue des rendez-vous électoraux à venir.
Hocine Fadheli

