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Aucun cas de choléra déclaré en Algérie : Un dispositif de veille activé 

Aucun cas de choléra n’a été enregistré jusqu’à présent en Algérie, mais un dispositif de veille sanitaire a été activé en raison de la présence de cette maladie dans certains pays africains voisins, a annoncé mardi à Alger le chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital de Tamanrasset, Dr Ilyes Akhamokh. Cette annonce intervient dans le cadre d’une conférence de presse consacrée à la présentation de la situation épidémiologique des maladies transmissibles, où le ministère de la Santé a également révélé la préparation d’un projet de loi visant l’intégration de la prévention dans les politiques de tous les secteurs. S’exprimant lors de cette rencontre avec la presse, Dr Akhamokh a précisé qu' »aucun cas de choléra n’ait été enregistré jusqu’à présent et qu’un dispositif de veille a été activé en raison de la présence de cette maladie dans certains pays africains voisins », ajoutant que « tous les médecins de la wilaya ont été formés pour gérer toute situation d’urgence ». Cette vigilance accrue témoigne de la volonté des autorités sanitaires de prévenir toute propagation éventuelle de l’épidémie vers le territoire national, particulièrement dans les wilayas frontalières comme Tamanrasset. Au-delà de la menace choléra, le directeur général de la prévention et de la promotion de la santé au ministère de la Santé, Dr Djamel Fourar, a annoncé qu' »un projet de loi est en cours de préparation visant l’intégration de la prévention dans l’ensemble des politiques sectorielles ». Cette initiative législative marque une nouvelle approche dans la gestion de la santé publique, en faisant de la prévention une composante transversale touchant tous les secteurs d’activité et non plus seulement le domaine sanitaire. Dr Fourar a souligné que les maladies transmissibles constituent « un véritable défi pour la santé publique malgré la stabilité observée », insistant sur le fait que la surveillance épidémiologique demeure « un pilier essentiel » du système de prévention sanitaire. Ce dispositif repose sur la liste actualisée des maladies à déclaration obligatoire, fournie par l’Institut national de santé publique et la Direction générale de la prévention et de la promotion de la santé, permettant ainsi un suivi rigoureux de la situation épidémiologique sur l’ensemble du territoire national. Le responsable a rappelé que le ministère de la Santé a élaboré une stratégie nationale, avec la participation de tous les secteurs concernés, pour prévenir les maladies les plus répandues. Cette stratégie inclut « le développement des systèmes de surveillance, d’alerte et de réponse rapide » ainsi que « la diffusion de notes techniques et d’instructions actualisées relatives au diagnostic, à la surveillance et à la lutte contre les épidémies ». Cette approche multisectorielle vise à renforcer la capacité du pays à anticiper et à gérer les crises sanitaires potentielles. Dans le même contexte, le directeur général de l’Institut pasteur, Dr Faouzi Derrar, a souligné la nécessité d’adapter à l’avenir le dispositif de lutte contre les maladies infectieuses afin de faire face à un plus grand nombre de cas, notamment dans le contexte des changements climatiques mondiaux.  De son côté, la représentante de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, Dr Fella Oudjida, a évoqué la stratégie nationale de sécurité sanitaire qui impliquera plusieurs secteurs concernés par la santé publique, visant à « renforcer les capacités nationales en matière de prévention et de réponse rapide aux risques sanitaires ». Lyna Larbi

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