Union internationale du gaz : L’Algérie s’impose en modèle pour le développement gazier africain
L’Algérie s’impose comme une référence incontournable pour les pays africains cherchant à développer leur industrie gazière, selon le rapport « Le gaz pour l’Afrique en 2025 » publié par l’Union internationale du gaz, qui salue la capacité du pays à combiner infrastructures solides, stabilité d’approvisionnement et développement industriel intégré. Alors que de nombreux pays africains émergents peinent à valoriser leurs ressources gazières, l’Algérie démontre comment le gaz naturel peut se transformer en véritable moteur de croissance économique et levier industriel. L’Union internationale du gaz identifie cinq atouts majeurs qui font du modèle algérien une source d’inspiration pour le continent. Premier élément distinctif, l’Algérie parvient à maintenir un équilibre remarquable entre ses besoins domestiques et ses exportations vers l’Europe. Le rapport souligne que malgré la disponibilité d’infrastructures de base solides dans plusieurs pays africains, seule l’Algérie réussit à assurer un approvisionnement régulier tant du marché local qu’international. Cette stabilité fait du pays un fournisseur fiable, capable de répondre aux exigences des marchés sans interruption, une performance qui contraste avec les difficultés d’autres producteurs de la région. Au-delà de la simple production énergétique, l’Algérie a su développer une chaîne de valeur industrielle complète autour de sa ressource gazière. Le gaz algérien alimente des secteurs stratégiques comme la production d’engrais et d’ammoniac, la pétrochimie, le ciment et l’acier. L’Union internationale du gaz note que l’Algérie, aux côtés de l’Égypte et du Nigeria, a développé avec succès des industries basées sur le gaz naturel, offrant ainsi des modèles pratiques que d’autres marchés peuvent adapter et reproduire à plus grande échelle. Cette intégration industrielle constitue un exemple concret de création de valeur ajoutée que d’autres nations africaines pourraient répliquer pour dynamiser leur économie.
Sur le plan infrastructurel, l’Algérie dispose d’atouts considérables avec des gazoducs fiables comme TransMed et Medgaz, ainsi que des terminaux de gaz naturel liquéfié bien établis. Le rapport précise que les nouveaux gisements de gaz naturel découverts à proximité des champs en production sont plus susceptibles d’attirer des investissements à court terme et de passer rapidement à la phase de développement. Ces infrastructures solides renforcent la position stratégique du pays dans la région et stimulent l’investissement étranger.
Le rôle géostratégique de l’Algérie dans l’approvisionnement énergétique de l’Europe constitue un autre pilier de sa réussite. L’Union internationale du gaz souligne que le pays conservera son statut de fournisseur fiable de l’Europe, tandis que les projets de corridor hydrogène Afrique du Nord-Europe soutenus par l’Union européenne avancent en parallèle. Cette position renforce le rôle géopolitique et économique du pays sur le continent africain et au-delà. Enfin, l’approche algérienne se distingue par une planification intentionnelle du gaz pour l’industrie. Selon le rapport, des nations émergentes comme le Sénégal, l’Angola ou la République du Congo pourraient s’inspirer de ce modèle algérien qui montre ce qu’il est possible de réaliser grâce à une stratégie cohérente. L’Union internationale du gaz insiste sur les risques d’inaction, avertissant que sans plan d’action coordonné, sans investissements massifs dans les infrastructures de transport et de distribution, et sans réformes pour stimuler la demande industrielle, une grande partie du gaz africain pourrait rester définitivement sous terre.
S.G.
