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Ghaza : L’occupation retient 6000 camions d’aide humanitaire

L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a révélé lundi que les autorités de l’occupation sioniste retiennent actuellement environ 6000 chargements de camions transportant des vivres et des secours destinés à la bande de Ghaza. Cette quantité d’aide humanitaire serait suffisante pour couvrir les besoins de l’ensemble de la population de Ghaza pendant trois mois, selon l’agence onusienne. Parmi ces cargaisons bloquées figurent également des centaines de milliers de tentes et de couvertures destinées à 1,3 million de personnes déplacées qui survivent dans des conditions dramatiques après plus de deux années de guerre génocidaire et de blocus hermétique. Le porte-parole de l’UNRWA, Adnan Abou Hasna, a confirmé dans un communiqué de presse que bien que le nombre de camions entrant actuellement à Ghaza soit « nominalement supérieur » au rythme observé avant le cessez-le-feu, ces chiffres demeurent largement insuffisants pour répondre aux besoins considérables de la bande de Ghaza après deux années de guerre d’extermination et de blocus total imposé par l’entité sioniste. Cette situation illustre la politique délibérée de privation collective menée par l’occupation contre la population civile palestinienne.

Le responsable onusien a souligné que l’occupation continue systématiquement d’empêcher l’entrée de centaines de produits essentiels à la survie de la population, notamment des produits de santé, d’eau, d’assainissement et des denrées alimentaires de base. Cette obstruction organisée s’inscrit dans une stratégie plus large visant à maintenir la population de Ghaza dans un état de dépendance absolue et de vulnérabilité extrême. Adnan Abou Hasna a ajouté que la majorité des habitants de Ghaza ont quasiment perdu tout pouvoir d’achat et que la dépendance totale à l’aide humanitaire constitue désormais la seule solution restante pour leur survie quotidienne. Le porte-parole de l’UNRWA a également expliqué que les organisations humanitaires ont soumis de nombreuses demandes pour acheminer le matériel nécessaire au maintien des services de base, tels que des pièces de rechange pour les usines de dessalement et de traitement des eaux usées ainsi que du matériel médical indispensable. Ces organisations ont également sollicité l’autorisation d’envoyer des équipes et du personnel internationaux pour soutenir les opérations humanitaires sur le terrain. Cependant, l’occupation rejette la majorité de ces demandes vitales, se contentant d’autoriser l’entrée d’une quantité minimale de nourriture et de quelques médicaments, maintenant ainsi la population dans une précarité sanitaire et alimentaire dramatique.

Parallèlement à ce siège imposé à Ghaza, la répression se poursuit et s’intensifie en Cisjordanie occupée. Le Club des prisonniers a déclaré lundi que les autorités de l’occupation sioniste continuent d’intensifier les arrestations systématiques de manière sans précédent. Selon cette organisation de défense des droits des détenus, environ 21000 arrestations ont été effectuées en Cisjordanie, y compris à El-Qods, depuis le début de la guerre génocidaire, auxquelles s’ajoutent des milliers d’arrestations de citoyens palestiniens à Ghaza.

Dans un communiqué, le Club des prisonniers a expliqué que les autorités de l’occupation continuent de commettre des crimes de plus en plus systématiques contre les détenus et leurs familles, constituant ainsi une extension de la guerre génocidaire menée contre le peuple palestinien. L’organisation a souligné que les chiffres relatifs aux arrestations quotidiennes reflètent non seulement l’augmentation du nombre de personnes interpellées, mais aussi l’intensification du niveau des crimes qui accompagnent ces opérations, notamment les exécutions sur le terrain menées par l’armée d’occupation. Ces pratiques s’accompagnent d’efforts législatifs au sein de l’entité occupante pour promulguer une loi permettant l’application de la peine de mort contre les prisonniers palestiniens.

À la lumière du suivi quotidien des cas de détention depuis le début de la guerre génocidaire, le Club des prisonniers a confirmé que tous les crimes actuels de l’occupation constituent une extension de son approche établie depuis des décennies, basée sur le ciblage de la présence palestinienne et l’imposition de moyens de répression, de contrôle et de surveillance toujours plus sophistiqués. L’organisation a précisé que la seule variable depuis le début de la guerre de génocide réside dans le niveau d’intensité de la criminalité, qu’il s’agisse des crimes accompagnant les arrestations ou des crimes perpétrés contre les prisonniers à l’intérieur des prisons et des camps de détention.

Le Club des prisonniers a révélé que le bombardement des maisons des prisonniers Abd Al-Karim Sanobar et Ayman Ghanem à l’aube de lundi s’inscrit dans la tentative continue de l’occupation de cibler la présence palestinienne. Ces opérations d’effacement systématique constituent un outil central pour la réalisation du crime d’extermination de masse, qui s’est intensifié d’une manière sans précédent depuis le début de la guerre du génocide.

Sur le terrain, les agressions se poursuivent dans plusieurs villes de Cisjordanie. Pour le deuxième jour consécutif, les forces de l’occupation sioniste continuent de prendre d’assaut la ville de Tubas et la ville d’Aqaba, au nord de Tubas. Des sources locales ont rapporté que ces forces avaient attaqué un certain nombre de maisons, les avaient fouillées et avaient transformé certaines d’entre elles en casernes militaires, en plus de faire des descentes dans certains magasins et d’obliger leurs propriétaires à fermer leurs portes. Kamal Bani Odeh, directeur du Club des prisonniers de Tubas, a rapporté que les forces d’occupation avaient arrêté dix-huit citoyens à Tubas et en avaient relâché sept autres. Pour le deuxième jour, le ministère de l’Éducation a décidé d’annuler les cours en présentiel dans toutes les écoles du gouvernorat de Tubas, tandis que l’occupation maintient un couvre-feu punitif sur la ville.

L.S.

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