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Centres d’innovation : L’Algérie déploie le deuxième plus grand réseau mondial 

L’Algérie confirme son statut de puissance émergente en matière d’innovation technologique. Dimanche, l’Institut national algérien de la propriété industrielle (INAPI) a franchi une nouvelle étape en signant six conventions de partenariat avec des opérateurs économiques nationaux pour créer de nouveaux Centres d’appui à la technologie et à l’innovation (CATI). Cette cérémonie, qui s’est déroulée à l’École nationale polytechnique Maurice Audin d’Oran en marge de l’ouverture de la 15e édition du Salon de l’innovation, vient consolider un réseau déjà impressionnant qui place l’Algérie au deuxième rang mondial dans ce domaine. Le chiffre fait réfléchir : l’Algérie dispose aujourd’hui de 144 centres CATI, dont 115 sont répartis dans les universités des quatre coins du pays. « L’Algérie dispose, aujourd’hui, du deuxième plus grand réseau de Centres d’appui à la technologie et à l’innovation, un dispositif mis en place par l’OMPI depuis 2010 », a souligné Mohamed Othmane Ahmed Essalek, directeur du bureau de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle en Algérie. Cette performance place le pays devant la quasi-totalité des nations développées et en fait un modèle régional en matière d’appui à l’innovation. Ces centres ne sont pas de simples structures administratives. Ils représentent une infrastructure stratégique qui donne aux chercheurs, inventeurs et entreprises algériens un accès direct à plus de 100 millions de brevets et à de vastes bases de données scientifiques et technologiques internationales. Concrètement, un jeune chercheur à Constantine, un inventeur à Tamanrasset ou un entrepreneur à Tlemcen peut désormais consulter gratuitement l’ensemble des innovations mondiales dans son domaine, éviter la duplication des efforts et s’appuyer sur les découvertes existantes pour développer ses propres projets. Cette démocratisation de l’accès au savoir technologique constitue un levier puissant pour accélérer la recherche et stimuler une innovation plus efficace et compétitive. La stratégie de déploiement des CATI s’affine et se spécialise. Selon Mohamed Othmane Ahmed Essalek, « ce réseau national connaît une structuration renforcée en partenariat avec l’Institut national algérien de la propriété industrielle autour de trois domaines prioritaires : les technologies propres, les sciences pharmaceutiques et l’agriculture ». Le premier réseau spécialisé, consacré aux technologies propres, a été lancé récemment à Annaba au Centre national de recherche en environnement, tandis que les deux autres réseaux thématiques dédiés aux sciences pharmaceutiques et à l’agriculture suivront prochainement. Cette approche sectorielle permet de concentrer l’expertise et de répondre plus efficacement aux besoins spécifiques de chaque filière industrielle. Les six nouvelles conventions signées dimanche en présence du directeur général de l’INAPI, Abdelhafid Belmehdi, s’inscrivent dans cette logique d’expansion et de spécialisation. Selon le responsable, ces partenariats visent à rapprocher l’expertise en propriété industrielle des milieux économiques, notamment dans les secteurs porteurs de l’industrie, des technologies propres, de l’agroalimentaire et de l’innovation numérique. Les nouveaux centres auront pour mission d’accompagner les porteurs de projets, de les orienter dans leurs démarches de protection de la propriété industrielle et de mettre à leur disposition les outils nécessaires pour sécuriser leurs innovations avant de les commercialiser.

Malik Meziane

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