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Coupe Arabe 2025 : Les Verts en patrons !

L’Algérie se qualifie en patron aux quarts de finale de la Coupe arabe 2025 et vise désormais le sacre final.

Mission accomplie pour les Verts ! En dominant l’Irak 2-0 mardi soir au stade Khalifa International, l’équipe nationale A’ a validé son billet pour les quarts de finale de la Coupe arabe FIFA Qatar-2025 avec la manière. Premiers du groupe D avec sept points, les hommes de Madjid Bougherra abordent désormais la phase à élimination directe avec un objectif clair : conserver leur titre et rendre fiers les supporters algériens. La victoire face aux Irakiens n’était pas qu’une simple formalité. Certes, l’expulsion très précoce d’Hussein Al-Saedi à la quatrième minute a changé la physionomie du match, mais l’Algérie a su faire preuve de sérieux et d’application pour ne rien laisser au hasard. Mohamed Amine Tougaï, qui effectuait son retour dans le onze, a ouvert le score d’une tête puissante juste avant la pause sur un coup franc millimétré de Yassine Benzia. Deux minutes après le retour des vestiaires, le capitaine Yacine Brahimi a provoqué le deuxième but, son centre en retrait étant finalement détourné dans ses propres filets par le défenseur irakien Saâd Natiq. Un succès logique qui permet aux Verts de terminer devant une équipe d’Irak pourtant réputée coriace.

Vendredi, un piège nommé Émirats

Place désormais aux choses sérieuses. Vendredi au stade Al-Bayt, l’Algérie affrontera les Émirats arabes unis en quarts de finale, à partir de 18h30 heure algérienne. Un rendez-vous que Madjid Bougherra aborde avec prudence et lucidité. « Les choses sérieuses commencent maintenant », a prévenu le sélectionneur après la rencontre face à l’Irak. Le technicien algérien sait que son équipe devra hausser le niveau d’un cran pour espérer franchir cet obstacle et se rapprocher du Graal. Car si les Verts partent favoris sur le papier, ils devront se méfier d’une formation émiratie qui n’a rien à perdre et qui pourrait jouer libérée de toute pression. L’histoire récente du football nous rappelle que les quarts de finale sont souvent le théâtre de surprises, et l’Algérie ne veut surtout pas tomber dans le piège de l’excès de confiance.

Dans le vestiaire algérien, le discours est unanime : rester humbles, concentrés et affamés. « On est venus ici pour conserver notre titre et on fera tout pour rendre fier notre peuple », a martelé Islam Slimani, conscient de l’enjeu et de l’attente qui pèse sur les épaules de l’équipe. L’attaquant, qui apporte toute son expérience au groupe, rappelle la ligne de conduite à suivre : avancer match après match, sans se projeter trop loin.

Yacine Brahimi, impérial depuis le début du tournoi, affiche lui aussi cette détermination teintée d’humilité. « Al Hamdoulillah, c’est une très belle victoire contre une belle équipe d’Irak. Nous, avec beaucoup d’humilité, on va continuer à travailler. Il faut récupérer car on a encore un gros match dans trois jours », a déclaré le capitaine des Verts, déjà tourné vers le prochain défi. Son état d’esprit reflète parfaitement la philosophie de ce groupe : respect de l’adversaire, exigence envers soi-même et ambition collective.

Des révélations qui émergent

Au-delà des cadres habituels, cette Coupe arabe permet également à certains joueurs de crever l’écran. C’est notamment le cas d’Achref Abada, le défenseur de l’ASO Chlef, qui réalise un tournoi de très haut niveau. Face à l’Irak, le natif de Touggourt a livré une prestation XXL, enchaînant les interventions décisives et démontrant une qualité technique au pied rare pour un défenseur central. À 26 ans, Abada confirme qu’il représente l’avenir de la charnière algérienne, lui qui avait déjà impressionné lors du CHAN cet été en Afrique de l’Est. Son profil de stoppeur moderne, à la fois rugueux dans les duels et propre techniquement, attise déjà les convoitises, notamment du côté d’Al Ahly selon certaines rumeurs.

Si l’Algérie passe l’obstacle émirati vendredi, elle retrouvera en demi-finale, lundi 15 décembre, le vainqueur du choc entre le Maroc et la Syrie. De quoi promettre un dernier carré de très haut niveau. La finale, elle, est programmée pour le jeudi 18 décembre au mythique stade de Lusail, celui-là même qui a accueilli la finale de la Coupe du monde 2022.

L’enjeu financier n’est pas négligeable : le vainqueur empochera plus de sept millions de dollars, tandis que le finaliste recevra plus de quatre millions. Mais pour les Verts, l’argent passe au second plan. Ce qui compte, c’est de conserver ce titre remporté il y a quatre ans et d’offrir au peuple algérien une nouvelle joie continentale. Après un début de tournoi poussif marqué par un nul frustrant face au Soudan (0-0), l’équipe de Bougherra monte progressivement en puissance. La démonstration face au Bahreïn (5-1) puis le sérieux affiché contre l’Irak témoignent d’un collectif qui trouve ses marques au bon moment. Reste désormais à confirmer quand la pression va grimper d’un cran.

Rendez-vous vendredi au stade Al-Bayt pour le premier verdict. Les Verts sont prévenus : le match de trop est toujours celui auquel on ne s’attend pas.

Moncef Dahleb

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