Économie

Des plaquettes de frein « Made in Algeria » pour les véhicules Fiat

La filiale algérienne de Stellantis franchit une nouvelle étape dans sa stratégie d’intégration industrielle en signant mardi un accord avec Ikam Auto Industrie pour la fourniture de plaquettes de frein destinées aux véhicules Fiat assemblés localement, visant un taux d’intégration locale supérieur à 30% dès 2026. La société Stellantis El Djazaïr a annoncé dans un communiqué la signature d’un partenariat avec le producteur algérien Ikam Auto Industrie, spécialisé dans les systèmes de freinage, afin d’équiper le réseau après-vente des véhicules de la marque Fiat en plaquettes de frein fabriquées localement. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un plan d’intégration ambitieux qui prévoit également « la fourniture éventuelle de l’usine Fiat de Tafraoui », située dans la wilaya d’Oran. Basée à Tizi-Ouzou depuis 2016, Ikam Auto Industrie s’est imposée comme un acteur majeur de la fabrication de pièces de freinage en Algérie. L’entreprise emploie près de 250 collaborateurs et dispose d’une couverture nationale en croissance, soutenue par des projets d’extension destinés à répondre à la demande locale. Selon le communiqué de Stellantis, l’obtention par les produits développés par Ikam de « certifications de conformité aux normes internationales de sécurité et de qualité » a permis la concrétisation de cet accord stratégique.

Le partenariat prévoit la fourniture de pièces de rechange multi-marques destinées au réseau après-vente, conformément au plan d’intégration locale en cours d’implémentation. Cette collaboration témoigne de la volonté du groupe automobile franco-italo-américain de structurer un écosystème industriel solide en Algérie, en multipliant les partenariats avec des fournisseurs locaux tels que SAREL, Ferruz et Cevital pour la fourniture de composants plastiques, de roues et de vitres. Stellantis réaffirme ainsi son ambition de « développer en Algérie un écosystème industriel automobile intégré et compétitif », permettant d’atteindre un taux d’intégration local supérieur à 30% dès 2026, avec une perspective d’extension vers les marchés du Moyen-Orient et d’Afrique. L’usine de Tafraoui constitue le fer de lance de cette stratégie, avec un objectif de production de 90 000 véhicules par an d’ici 2026.

L’industrialisation du site d’Oran connaît une accélération notable depuis le passage au procédé CKD (Completely Knocked Down). En septembre dernier, Samir Cherfan, directeur des opérations de Stellantis pour la région Moyen-Orient et Afrique, avait salué cette réalisation historique, rendue possible grâce à l’excellence du personnel algérien. L’usine emploie quotidiennement plus de 1 600 collaborateurs et a récemment finalisé ses équipements de soudage et de peinture. Cette montée en puissance industrielle s’accompagne d’une ambition de diversifier l’offre avec l’introduction progressive de modèles Opel comme la Corsa, la Mokka et l’Astra, et potentiellement d’autres marques du groupe. Au-delà de la production, Stellantis mise sur le transfert de technologie et le développement des compétences locales pour positionner l’Algérie comme un pôle stratégique dans la région, tout en contribuant à réduire la dépendance aux importations et à diversifier l’économie nationale.

Samir Benisid

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