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Dessalement d’eau de mer : Lancement des travaux d’une usine de destinée à Chlef

Le PDG du groupe Sonatrach, Noureddine Daoudi, accompagné du PDG de l’Algerian desalination company, Lahcene Badda, et des autorités locales, a donné samedi à Chlef le coup d’envoi des travaux de construction d’une usine de dessalement d’eau de mer dans la commune d’El Marsa, au nord-ouest de la wilaya. Cette infrastructure stratégique alimentera en eau potable quatre wilayas et s’inscrit dans le programme complémentaire décidé par le président de la République. L’usine d’El Marsa fait partie d’un vaste programme de développement des capacités de dessalement annoncé récemment par les autorités pour répondre aux défis hydriques du pays et aux impacts des changements climatiques sur les ressources en eau conventionnelles. Lors de la cérémonie de lancement des travaux, Noureddine Daoudi a souligné que « ce projet s’inscrit dans le cadre du programme complémentaire approuvé par le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, en octobre dernier pour concrétiser la réalisation de trois grandes stations de dessalement d’eau de mer dans les wilayas de Tlemcen, Mostaganem et Chlef, avec une capacité de production quotidienne atteignant 300.000 mètres cubes pour chacune d’entre elles ».  Le PDG de Sonatrach a précisé que « les délais de réalisation de ce projet sont estimés à 22 mois pour la livraison de la première phase qui permettra de produire 150.000 mètres cubes, les travaux se poursuivant progressivement pour atteindre 300.000 mètres cubes par jour ».  Noureddine Daoudi a particulièrement insisté sur la dimension nationale du projet en affirmant que « la réalisation de ce projet se fera avec une main-d’œuvre algérienne à 100% et contribuera à créer des emplois directs et indirects ». Il a également évoqué les discussions engagées « avec les autorités de la wilaya concernant la possibilité de lancer un projet de formation d’une main-d’œuvre qualifiée dans le domaine du dessalement d’eau de mer et de la maintenance, ce qui contribuera à la relance économique de la région ».  S’étendant sur une superficie de douze hectares, le projet vise selon les explications fournies sur place à garantir un approvisionnement durable et sécurisé en eau potable, à renforcer la capacité du pays à faire face aux changements climatiques, à réduire la dépendance aux ressources traditionnelles et à orienter ces dernières vers le soutien à l’agriculture. Cette réorientation des ressources hydriques conventionnelles vers le secteur agricole constitue un enjeu majeur pour le développement de la production alimentaire nationale.

Cette infrastructure vitale devrait couvrir les besoins de trois millions d’habitants dans les wilayas de Chlef, Médéa, Tissemsilt et Aïn Defla. Elle contribuera à porter les capacités nationales de production d’eau de mer dessalée à 5,6 millions de mètres cubes par jour à l’horizon 2030, tout en créant plus de 1.500 emplois directs et indirects. Ces chiffres illustrent l’ampleur de l’effort consenti par l’État pour développer les capacités de dessalement et répondre à la demande croissante en eau potable d’une population en expansion. Il convient de rappeler que la wilaya de Chlef dispose déjà d’une station de dessalement d’eau de mer dans la commune de Ténès, d’une capacité de production atteignant 200.000 mètres cubes par jour, qui contribue à alimenter 27communes en eau potable. S’ajoutent à cette infrastructure une station monobloc dans la commune de Beni Haoua d’une capacité de production de 5.000 mètres cubes, ainsi qu’une autre station en cours de réalisation, également monobloc avec une capacité de 5.000 mètres cubes, dans la commune d’Oued Goussine. 

Samir Benisid

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