Culture

Festival « Sana’a » à Alger : Trois associations musicales célèbrent la musique andalouse au Palais de la Culture

Trois associations de musique andalouse ont animé samedi soir à Alger la troisième soirée du Festival culturel national de musique andalouse « Sana’a », devant un public d’amateurs de cet art séculaire. Organisée au palais de la culture Moufdi-Zakaria dans le cadre de la 11e édition de ce rendez-vous musical, cette manifestation se poursuit jusqu’au 15 décembre et rassemble 13 associations et musiciens venus de différentes régions du pays, avec au programme l’hommage à des artistes éminents pour leurs contributions à la musique andalouse. Les trois formations invitées ont présenté des programmes variés puisés dans le patrimoine andalou, démontrant par leur excellence la richesse et l’authenticité de cet art tout en contribuant à la préservation et à la promotion du patrimoine culturel national. Chaque ensemble a su restituer avec fidélité les règles esthétiques de cette tradition musicale raffinée, offrant au public un voyage à travers les différentes nouba qui constituent l’ossature du répertoire andalou. L’association El Amel, venue de la ville de Sougueur dans la wilaya de Tiaret, a ouvert la soirée sous la direction de Moulay Chouat. Accompagné de ses musiciens, il a conduit l’assistance dans un voyage musical élégant à travers la nouba Mezmoum, caractérisée par la précision de l’exécution et l’harmonie des voix avec les rythmes traditionnels. L’ensemble a particulièrement brillé dans l’interprétation de pièces emblématiques telles que « Ya Man Sakine Sadri », « Bakir Ila Chadin » et « Khadim Li Saadi », révélant toute la profondeur de l’école andalouse à laquelle appartient l’association.

La soirée s’est poursuivie avec l’association El Matribiya de la wilaya de Blida, qui a régalé l’assistance d’un bouquet de pièces patrimoniales soigneusement sélectionnées. Sous la direction de l’artiste Hamza Abbar, un orchestre composé de 17 musiciens de la section des aînés a fait résonner les différents instruments propres à cet art authentique. L’association a charmé la salle avec la nouba Dil, déclinée en plusieurs passages réputés dont l’inqilab « Ya Ghazal Diya El Hima », le btaihi « Lach Talqi Yadek Ala Khadek », ainsi que le m’khalass « Machi Ya Rassoul ». La performance collective équilibrée a reflété l’expérience des instrumentistes et des chanteurs ainsi que leur souci de préserver les canons esthétiques de cet art séculaire.

Le point d’orgue de la soirée est revenu à l’association El Meghdaria de la wilaya de Mascara, fondée en 2001 et portant le nom du cheikh Ben Ali Meghdir, l’une des figures majeures de l’art dans la région. Cette formation a proposé une prestation artistique riche qui a suscité l’enthousiasme chaleureux du public. Sous la conduite de l’artiste Boulhafa Abdelkrim, l’ensemble a conjugué la puissance de l’exécution collective et la beauté de la nouba Zidane avec ses déclinaisons vocales raffinées, notamment l’inqilab « Ya Badi’ El Hossn », le darj « Mata Nastarih » et l’insraf « Ya Kamel El Maani ».

Mohand S.

admin

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