Culture

4e Festival du Film Méditerranéen d’Annaba : Raviver le rayonnement du cinéma méditerranéen

Plus de cent participants et invités prennent part à la 4e édition du festival du film méditerranéen d’Annaba.

Cette édition, ouverte mercredi soir et qui se poursuivra jusqu’au 30 du mois d’avril en cours, est organisée sous le thème « une dimension culturelle pour défendre les causes Justes ». Le coup d’envoi de cette 4éme édition a été donné, depuis le théâtre régional Azzedine Medjoubi, par Soraya Mouloudji, ministre de la Culture et des Arts. La ministre a souligné, à l’occasion que la reprise du Festival du film méditerranéen d’Annaba symbolise le retour du septième art dans toute sa beauté, et le retour d’expériences à même de contribuer au développement de l’industrie cinématographique et de raviver son rayonnement ». Mme Mouloudji a ajouté que la présence distinguée de cinéastes venus de nombreux pays fera du Festival d’Annaba une station d’acculturation et de transfert d’expériences et de savoir-faire dans le domaine de l’industrie cinématographique, tout en concrétisant les orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui tient à encourager et à accompagner les créateurs dans cet art +stratégique et divertissant + à la fois ». A cette occasion, la ministre, saluant les œuvres cinématographiques participantes et les contributions des créateurs en matière de défense des causes justes à travers le monde », a estimé que le septième art est un engagement envers les questions humaines et une lutte pour la liberté et la paix ». Mme Mouloudji a rappelé, dans ce contexte, que le Festival offre au cinéma palestinien un programme spécial en signe de solidarité avec ce peuple meurtri ». Au total ce sont 70 films, réalisés entre 2022 et 2024, représentant 18 pays de la rive méditerranéenne, prennent part à cette édition, et concourent pour le sacre du festival la « Gazelle d’Or », d’une valeur de 15 000 dollars, pour le long métrage, et 5000 dollars pour le court métrage et le documentaire. Des centaines de cinéphiles étaient au rendez-vous, pour assister à la cérémonie du « Tapis rouge », qui a vu défiler les participants au festival, entre réalisateurs, producteurs et comédiens. Une foule s’était formée, dès les premières heures de la journéedevant le TR d’Annaba. Les fans sont venus acclamer leurs idoles et prendre des photos souvenirs avec elles. Les comédiens algériens se sont mêlés à la foule, à l’image de Hassan Kechach, Mohamed Rachid, Rym Takoucht, Hichem Mesbah, Fouzia Tougourti, Djam, Petit Moh, Khaled Ben Aissa et bien d’autres. Cette édition a été marquée par la présence du comédien français « Smain ». Bien qu’éblouis par l’accueil, les artistes ne se sont pas empêchés de faire de courtes déclarations à la presse avant de rejoindre la grande salle du théâtre régional d’Annaba. Par ailleurs, lors d’une conférence de presse animée, mercredi matin à l’hôtel Seybouse international, le jury du long métrage, présidé par le réalisateur et scénariste iranien, Nouri Bilge Ceylan, a qualifié le festival d’«événement important, qui regroupe pour cette édition, un grand choix de films de haute qualité ». Parmi le jury pour les longs métrages, on compte aussi Justine Barda, initiatrice d’une plateforme numérique spécialisée dans la diffusion de films du monde entier à destination du public des USA venue des Etats-Unis. Celle-ci a, outre avoir fait savoir que les festivals de cinéma « sont l’occasion de présenter des œuvres cinématographiques et de découvrir de nouveaux talents », estimé que le retour du Festival du film méditerranéen d’Annaba, « devenu une tradition cinématographique », représente « un acquis très important pour le développement du septième art ». Soulignons que, cette 4e édition du festival du film méditerranéen d’Annaba, a rendu hommage au cinéma italien, pays invité d’honneur de cette édition, à travers la thématique « 130 ans de cinéma italien ». Ce dernier qui fera l’objet d’ une conférence, intitulée « 130 ans de cinéma italien à travers le regard des critiques », sera animée demain dimanche, par des critiques et chercheurs spécialistes du cinéma. Parallèlement à la conférence, une exposition, organisée par l’agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), est tenue au théâtre régional d’Annaba. L’exposition met en relief les principales étapes du cinéma italien, quelques grands réalisateurs, son palmarès ainsi que les plus importantes coproductions algero-italiennes. C’est également par un film italien, « Vers un avenir radieux », de Nanni Moretti, que le festival a ouvert ses projections. Par ailleurs, la cause palestinienne est au cœur du festival. On note dans ce sens, qu’un programme est dédié à la Palestine et au cinéma palestinien, titré « Viva Palestina », et qui donnera la parole à des comédiens et réalisateurs palestiniens, qui aborderont le 7e art et son rôle dans la résistance contre l’aliénation identitaire et la préservation de la mémoire. Les adeptes du 7e art vont vivre le cinéma en plein écran, en présence d’invités de marques , dont Itziar Ituño, star de la série Netflix « La Casa De Papel », Hassan Kachach, Nour Alkami, Louiza Nahar, Yelena Larionova Haug, Ivan Bolotnikov, Bahij Hjeij, Joud Saïd, Samy Lamouti et toute une légion de cinéastes qui ne cessent d’arriver chaque jour. En outre, Maïwen et Aymen Zeïdan rejoindront l’événement pour y animer des master class la semaine prochaine.

Sofia Chahine

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