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Soudan : L’UA condamne une attaque meurtrière contre des Casques bleus à Kadugli

Le président de la Commission de l’Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, a condamné fermement l’attaque meurtrière perpétrée par drone contre la base logistique de maintien de la paix de la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei à Kadugli, au Soudan, selon un communiqué de la Commission publié dimanche à Addis-Abeba. Cette attaque a causé des pertes en vies humaines et des blessures parmi le personnel bangladais de maintien de la paix. Mahmoud Ali Youssouf a précisé que cet acte odieux constituait une grave violation du droit international humanitaire et une atteinte aux efforts déployés pour promouvoir la paix et la stabilité au Soudan. Il a souligné que les attaques contre les Casques bleus sont inacceptables et compromettent la paix et la sécurité régionales et internationales, affirmant que de tels actes ne dissuaderont pas l’Union africaine et ses partenaires de leur engagement à soutenir les opérations de maintien de la paix et à protéger les civils. Le président de la Commission a appelé à ce que les responsables de cette attaque soient rapidement identifiés et traduits en justice et a exhorté toutes les parties au conflit à respecter leurs obligations en vertu du droit international, notamment la protection des casques bleus et du personnel humanitaire. Il a également exprimé la pleine solidarité de l’Union africaine avec le personnel de maintien de la paix touché et les pays contributeurs. Par ailleurs, au moins neuf civils soudanais ont été tués et 17  autres ont été blessés dans une attaque aux drones et à l’artillerie menée par les Forces de soutien rapide dans l’État du Kordofan du Sud, selon un nouveau bilan publié lundi par le Réseau des médecins soudanais. Dans un communiqué, cette organisation médicale a déclaré que les Forces de soutien rapide ont mené des bombardements délibérés ayant visé l’hôpital militaire de Dilling ainsi que plusieurs zones civiles situées au sud de la ville, notamment les quartiers de Karol et d’Al-Samasim. Un précédent bilan avait fait état de sept morts.

Le Réseau des médecins soudanais a qualifié cette attaque de violation flagrante du droit international humanitaire, lequel interdit de cibler les établissements de santé et les civils. L’organisation a également condamné ce qu’elle a décrit comme des attaques systématiques contre les institutions médicales et le personnel de santé, tenant les Forces de soutien rapide pour pleinement responsables de leurs graves conséquences humanitaires et sanitaires. L’organisation médicale a appelé la communauté internationale ainsi que les organisations de défense des droits humains et les acteurs humanitaires à agir de toute urgence afin de protéger les civils et les infrastructures médicales, garantir un accès sans entrave à l’aide humanitaire et lever le siège imposé à l’État du Kordofan du Sud. Elle a également demandé un renforcement de la pression internationale sur les dirigeants des Forces de soutien rapide accusés d’être responsables de cette attaque.

Selon des estimations des Nations unies, plus de 41.000 personnes ont fui les violences dans les États du Kordofan du Nord et du Sud au cours du mois de novembre. Les trois États du Kordofan sont le théâtre de violents affrontements depuis plusieurs semaines entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide, poussant des dizaines de milliers de civils à prendre la fuite. Le conflit entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide, qui a éclaté en avril 2023, a fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de millions de personnes.

L.S.

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