Concours de recrutement de l’éducation nationale : 536 postes pédagogiques pour Annaba
Le quota s’inscrit dans le cadre du concours organisé par le ministère de l’Éducation nationale afin de répondre aux besoins en enseignants dans les trois paliers éducatifs, pour l’année scolaire en cours.
La wilaya d’Annaba a bénéficié de 536 postes pédagogiques, destinés à renforcer l’encadrement pédagogique et à pallier le manque enregistré dans plusieurs établissements de la wilaya. Selon les chiffres communiqués par la direction de l’éducation nationale à Annaba, ces postes sont répartis entre 85 postes pour l’enseignement primaire, 253 pour l’enseignement moyen et 198 pour l’enseignement secondaire. Cette répartition place le cycle moyen en tête en matière de besoins, suivi par le cycle secondaire, le primaire arrivant en troisième position avec un quota plus faible. Des recrutements par contrat sont en cours de préparation et prévus, concernant aussi bien les enseignants contractuels déjà en poste que de nouveaux candidats. Bien que ces chiffres restent relativement insuffisants pour la wilaya d’Annaba, ils démontrent néanmoins une forte augmentation des besoins. Annaba a reçu sa part de ces recrutements massifs, englobant les trois paliers éducatifs pour couvrir les besoins en personnel enseignant. Par ailleurs, selon certaines informations, les enseignants contractuels issus du dernier concours de 2024-2025, actuellement en liste d’attente pour leur recrutement, sont inclus dans cette opération pour l’année scolaire 2025-2026. En somme, Annaba fera partie de ce mouvement national d’embauche massive pour le secteur de l’éducation nationale en 2025, via des recrutements contractuels et concours. Le système du concours est désormais la règle pour le recrutement des enseignants dans le secteur de l’éducation nationale. Un recrutement qui a suscité, dès l’annonce des chiffres, le mécontentement au sein de la communauté enseignante. Pour bon nombre d’entre eux, ce quota est en deçà des attentes de centaines d’enseignants ayant concouru, compte tenu de l’extension urbaine de la wilaya qui compte plusieurs nouveaux pôles urbains, dont entre autres la nouvelle ville « Draa Errich ». S’ajoutent à cela la densité démographique et surtout les besoins réels des établissements scolaires, en particulier dans certaines zones connaissant une surcharge des classes.
Ce constat n’a pas laissé indifférents les habitants des nouveaux pôles urbains. Ces derniers, notamment ceux d’Ain Djebara relevant de la circonscription de Sidi Amar, ont souvent revendiqué la construction d’établissements secondaires. Les familles habitant ce nouveau pôle urbain ont des enfants scolarisés au lycée d’El Guantra, dans la commune d’El Hadjar. Après des années d’attente, les habitants et bien d’autres résidents d’autres nouvelles zones urbaines ont décidé de saisir le ministre de l’Éducation nationale, via une correspondance transmise par le biais d’un député de la wilaya d’Annaba, afin d’obtenir des clarifications sur les critères retenus concernant la répartition des postes ouverts entre les wilayas et entre les différents cycles d’enseignement. Cette démarche vise à lever toute ambiguïté autour des mécanismes adoptés et à défendre une répartition jugée plus équitable et plus adaptée aux réalités locales.
Il faut souligner que ce concours s’inscrit dans une action nationale d’envergure, avec des dizaines de milliers de postes ouverts à l’échelle du pays, dans le but de renforcer l’encadrement pédagogique et de pallier le manque d’enseignants enregistré dans plusieurs établissements. Sur le plan national, le ministère de l’Éducation nationale a précisé que ce concours concerne l’accès aux grades de professeur de l’enseignement primaire, classe 1, avec 11 831 postes budgétaires, de professeur de l’enseignement moyen, classe 1, avec 18 929 postes budgétaires, et de professeur de l’enseignement secondaire, classe 1, avec 9 740 postes budgétaires. Au total, 69 000 postes ont été ouverts au recrutement pour la rentrée scolaire 2025-2026, comme l’a annoncé le ministre de l’Éducation nationale, Mohammed Seghir Saadaoui. Au-delà des chiffres, ce concours représente un enjeu majeur pour de nombreux diplômés, notamment les jeunes en attente d’intégration professionnelle, mais aussi pour le système éducatif national, confronté à la nécessité d’améliorer la qualité de l’enseignement et d’assurer une meilleure stabilité des équipes pédagogiques.
Sofia Chahine

