L’Algérie se dote d’un cloud national : Consolider la souveraineté numérique
Le Gouvernement accélère la mise en œuvre du programme de transformation numérique avec la mise en place du premier cloud national, infrastructure stratégique destinée à héberger les données souveraines et à moderniser les services publics et économiques. Cette avancée majeure s’inscrit dans le cadre des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui fait de la numérisation un pilier de la diversification économique et de la moralisation de la vie publique.
Le Premier ministre, Sifi Ghrieb, a présidé mercredi une réunion du gouvernement consacrée à l’examen des projets relatifs à la concrétisation de la transformation numérique. Quatre communications ont été passées en revue, témoignant de l’ampleur du chantier numérique national. Selon le communiqué des services du Premier ministre, ces communications portaient sur « l’état d’avancement de la numérisation des secteurs ministériels », « le projet de réalisation du 2ème data center national, en cours de finalisation, mais déjà mis en service le 26 septembre dernier », « le projet du portail national des services numériques Dzair digital services » et « la mise en place de deux infrastructures stratégiques de dernière génération qui constituent le premier cloud national en Algérie ». Cette infrastructure cloud représente une rupture technologique majeure pour le pays. Infrastructure « de dernière génération », elle est « destinée à sécuriser et moderniser les services publics et économiques, en hébergeant les données souveraines et en accélérant la transformation numérique », précise le communiqué. Au-delà de l’aspect purement technique, le cloud national répond à un impératif de souveraineté numérique en permettant à l’État algérien de contrôler et protéger ses données sensibles sur le territoire national, conformément aux orientations du Président Tebboune en matière d’indépendance technologique. Le deuxième data center national, dont la réalisation est en cours de finalisation, a déjà été mis en service le 26 septembre dernier, démontrant la rapidité de mise en œuvre de cette stratégie. Cette infrastructure de stockage et de traitement des données constitue l’épine dorsale physique du cloud national et garantit la continuité des services numériques avec des standards de sécurité élevés.
Parallèlement, le gouvernement a examiné le projet du portail national des services numériques baptisé Dzair digital services. Ce portail, qui « constitue un véritable tremplin vers une administration moderne, plus accessible et plus efficace », offrira selon le communiqué « un accès web et mobile unifié et sécurisé aux services publics, répondant aux exigences internationales ». Cette plateforme unique permettra aux citoyens et aux entreprises d’accéder à l’ensemble des services administratifs de manière dématérialisée, réduisant ainsi les délais et la bureaucratie. Cette simplification administrative s’inscrit directement dans l’objectif de moralisation de la vie publique voulu par le président Tebboune, en limitant les contacts directs propices aux pratiques de corruption et en instaurant la traçabilité des démarches administratives.
La numérisation globale des secteurs ministériels, également examinée lors de cette réunion, témoigne d’une approche transversale de la transformation numérique. Chaque ministère est appelé à digitaliser ses processus et services pour s’intégrer dans l’écosystème numérique national. Cette modernisation tous azimuts doit contribuer à la stratégie de diversification économique du pays en créant un environnement favorable à l’innovation, à l’entrepreneuriat numérique et à l’attractivité des investissements dans les secteurs technologiques.
Par ailleurs, le gouvernement a examiné un projet de décret exécutif fixant les modalités de transfert des infrastructures et équipements réalisés au titre des nouvelles villes aux administrations et institutions concernées, visant à optimiser la fonctionnalité de ces équipements publics et améliorer les prestations de services aux citoyens.
Samir Benisid

