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Les bombardements israéliens se sont intensifiés à la veille de la trêve : L’acharnement !

La résistance palestinienne et l’occupation sioniste sont parvenues à un accord sur une trêve humanitaire de quatre jours incluant un échange de prisonniers. Un accord salué comme un pas dans la bonne direction par l’ONU, même s’il ne répond pas aux espoirs d’un cessez-le-feu permanent. Alors que la trêve entrer en vigueur ce jeudi matin, l’occupation israélienne a intensifié hier les bombardements sur l’enclave palestinienne en faisant de nombreux morts.

Le ministre qatari des Affaires étrangères a confirmé hier qu’un accord a été trouvé entre la résistance palestinienne et l’entité sioniste sont parvenues à un accord de trêve humanitaire. « Le début de cette pause sera annoncé dans les prochaines 24 heures et durera quatre jours, avec possibilité de prolongation », a affirmé le ministère qatari des Affaires étrangères sur la plateforme X, anciennement Twitter. La diplomatie qatarie a précisé les détails de l’accord  qui porte aussi sur la libération de « 50 prisonniers détenus dans la bande de Ghaza » en échange de la libération d’un « certain nombre de femmes et d’enfants palestiniens détenus dans les prisons » de l’occupant sioniste.  Et de poursuivre: « Le nombre de personnes libérées sera augmenté au cours des étapes ultérieures de la mise en œuvre de l’accord ». Par ailleurs, la pause humanitaire permettra également l’entrée d’un « plus grand nombre de convois humanitaires et d’aide d’urgence, y compris du carburant », Ghaza étant confrontée à un siège total imposé par l’entité sioniste.

De son côté, Moussa Abou Marzouk, chef du bureau des relations internationales du Hamas, a annoncé que l’accord c pour une pause humanitaire dans les hostilités débutera jeudi à 10h00. Dans une déclaration à Al Jazeera Mubasher, Abou Marzouk a a déclaré que l’accord, qui permettra une pause humanitaire dans le conflit avec Israël, débutera jeudi à 10h00. Précisant que la plupart des 50 prisonniers à libérer sont des ressortissants étrangers, Abou Marzouk a rappelé que pour chaque prisonnier entre leurs mains, 3 prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes seront libérés. Pour sa part, le représentant du Mouvement de résistance palestinien (Hamas) en Algérie, Youssef Hamdan, a affirmé, hier dans une déclaration à l’APS que l’accord de trêve humanitaire dans la bande de Ghaza, conclu entre la résistance palestinienne et l’entité sioniste, confirmait l’incapacité de l’occupation à mettre fin au mouvement et à l’écarter de la scène palestinienne, et à libérer les otages par la force militaire.

L’espoir d’un arrêt d’une trêve permanente

Hamdan a fait savoir que la trêve humanitaire prévoit « la cessation de l’agression contre le peuple palestinien et la définition des détails concernant le trafic aérien et la circulation des civils, outre l’accord sur l’ouverture des passages et l’entrée de l’aide humanitaire. Il comprend également un échange limité de prisonniers civils, y compris des femmes et des enfants des deux parties, par étapes ». « Nous, au sein du Hamas, affirmons que les implications politiques de cet accord, ainsi que tous les efforts déployés ces derniers temps pour parvenir à un accord, confirment l’échec de toutes les tentatives de l’occupation pour mettre fin au mouvement et l’écarter de la scène palestinienne en tant que force politique et militaire, et que ses massacres n’ont pas affaibli les combattants de la résistance », a-t-il ajouté Et d’ajouter : »tous les objectifs politiques et militaires que l’occupation prétendait atteindre à travers cette agression ont échoué, tout comme les projets de règlement politique et de déplacement forcé du peuple palestinien qui ont également échoué. Toutes les allégations qu’elle avançait auparavant concernant la libération des prisonniers civils et des soldats aux mains de la résistance par la force militaire se sont révélées fausses ».

Selon le même intervenant, la priorité de Hamas aujourd’hui est « d’arrêter l’agression sioniste contre les civils de Ghaza, d’ouvrir les passages et d’apporter de l’aide aux personnes touchées dans le secteur assiégé, en particulier l’entrée de carburant pour les hôpitaux, de l’aide, des fournitures médicales et des équipes de protection civile pour tenter de sauver ce qui peut être sauvé de la catastrophe humanitaire dans le secteur de Ghaza ». Ces points sont prévus dans la trêve temporaire qui pourrait « durer plus longtemps ou se transformer en un accord de cessez-le-feu permanent et conduire à une nouvelle négociation d’échange de prisonniers ».

L’accord a été salué par de nombreux pays et par l’ONU qui sont salué un pas dans la bonne direction, dans l’espoir de voir cet accord aboutir à une cessation de l’agression contre Ghaza et qui a fait depuis le 7 octobre dernier plus de 14.100 martyrs, dont plus de 5.840 enfants et 3.920 femmes, plus de 33.000 blessés et plus de 6.800 disparus. Une trêve qui doit aussi permettre d’acheminer les aides vers la Bande de Ghaza où la situation humanitaire est catastrophique.  Ainsi, Arif Husain, économiste en chef du Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM), a déclaré mardi que « l’ensemble de la population de Ghaza (2,2 millions) a besoin d’une aide alimentaire et 1,6 million de personnes avaient été déplacées » dans l’enclave palestinienne. Pour sa part, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a tiré la sonnette d’alarme pour la énième fois. « S’il n’y a pas assez de carburant, nous allons assister à l’effondrement des services d’assainissement », a déclaré un porte-parole de l’Unicef, James Elder, lors d’un point de presse à Genève, décrivant la situation comme une véritable « tragédie » ou comme une « tempête parfaite » causée par l’apparition de maladies.

De son côté, le directeur régional de l’Organisation mondiale de la santé pour la région de la Méditerranée orientale, Ahmed al-Mandhari, a souligné que  »les habitants de Gaza sont privés de services de santé, d’abri et de protection. Près des trois quarts de la population de Gaza sont déplacés à l’intérieur du pays et ont dû changer de lieu de résidence à plusieurs reprises pour échapper aux combats en cours ». Et d’ajouter,  »même les hôpitaux, qui sont censés être les abris les plus sûrs de Gaza, n’ont pas été épargnés des attaques ».  »L’Organisation mondiale de la santé a documenté 178 attaques contre des établissements de santé dans la Bande de Gaza, faisant 553 morts et 696 blessés », a-t-il poursuivi. Le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé qu’une de ses employés avait été tuée avec sa famille dans la bande de Ghaza, théâtre d’une agression sioniste barbare depuis le 7 octobre dernier. « Mes collègues et moi sommes dévastés. Je n’ai pas de mots pour décrire notre chagrin », a-t-il ajouté, rappelant qu’au total, 108 collègues de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) ont été tués dans l’enclave assiégée depuis le 7 octobre. « Cette horreur doit cesser. Tous les humanitaires et les civils doivent être protégés », s’est-il insurgé

Bombardements intensifs

Cependant et en attendant l’entrée en vigueur de la trêve, l’occupation sioniste a intensifié hier les bombardements, notamment dans les zones censées être sûres comme à Rafah et à Khan Younes. Plusieurs Palestiniens sont tombés en martyrs et d’autres grièvement blessés hierdans des bombardements sionistes à l’ouest de Khan Younes, dans le sud de la bande de Ghaza, selon des sources locales palestiniennes. « Plusieurs civils palestiniens sont tombés en martyrs et d’autres ont été grièvement blessés dans des bombardements sionistes ciblant une maison à l’ouest de Khan Younes au sud de la bande de Ghaza », rapportent ces mêmes sources.   L’occupation sioniste a également mené quatre raids aériens ciblant des terres agricoles à l’est de Khan Younes, a-t-on ajouté. Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué, mardi, qu’ »il n’y a (vait) aucun endroit sûr » dans la bande de Ghaza, théâtre d’une sauvage agression sioniste depuis le 7 octobre. Dans ce contexte, le porte-parole du gouvernement palestinien, Ibrahim Melhem, a indiqué, hier, que l’entité sioniste voulait, à travers son agression continue contre la bande de Ghaza, transformer l’enclave palestinienne en « zone invivable ». Dans le même contexte, Melhem a déclaré que « les bombardements des hôpitaux par les forces d’occupation, tuant des malades et des blessés dans les salles de soins, coupant l’eau et l’électricité, les prenant d’assaut, terrorisant les patients et arrêtant des médecins et des infirmières, constituent un meurtre prémédité visant à transformer la bande de Ghaza en zone invivable ».

L’Unicef a pour sa part rappelé que des milliers d’enfants palestiniens ont été tués dans les attaques israéliennes contre la bande de Ghaza

« Plus de 5 300 enfants palestiniens ont été tués en seulement 46 jours… soit plus de 115 par jour, chaque jour, pendant des semaines et des semaines. D’après ces chiffres, les enfants représentent 40 % des décès à Gaza. C’est sans précédent », s’est alarmé le responsable onusien. « En d’autres termes, la bande de Gaza est l’endroit le plus dangereux au monde pour un enfant », a affirmé Catherine Russell, directrice exécutive du Fonds international d’urgence pour l’enfance (UNICEF), lors de la réunion d’information du Conseil de sécurité de l’ONU sur la protection des enfants à Gaza. Enfin, lors d’une session tenue, mercredi, à l’Assemblée générale du Parlement européen sur Ghaza, les parlementaires ont accusé l’Union européenne d’appliquer deux poids, deux mesures en gardant le silence sur l’agression israélienne contre Ghaza. Ainsi, la députée irlandaise Grace O’Sullivan a appelé « les dirigeants de l’Union européenne à suspendre les échanges commerciaux avec Israël et à exiger un cessez-le-feu permanent ».

Lyes Saïdi

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