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CAN 2025 : Les Verts à une victoire du second tour

L’équipe nationale de football affronte ce dimanche à 18h30 le Burkina Faso au stade Prince-Moulay-Abdellah de Rabat pour le compte de la deuxième journée du groupe E de la CAN-2025. Trois jours après leur succès convaincant face au Soudan (3-0), les coéquipiers de Riyad Mahrez peuvent valider leur qualification pour les huitièmes de finale en cas de victoire contre les Étalons. Un rendez-vous capital pour des Verts qui n’ont plus franchi le cap du premier tour continental depuis leur sacre de 2019 en Égypte face au Sénégal (1-0).

Après une entame idéale mercredi dernier, l’équipe nationale aborde ce choc décisif avec ambition et lucidité. Dans le groupe E, l’Algérie et le Burkina Faso occupent conjointement la première place avec trois points, devant la Guinée équatoriale et le Soudan qui n’ont pas encore ouvert leur compteur. Les voyants sont au vert pour la sélection de Vladimir Petkovic, qui peut sceller son billet pour la phase à élimination directe avant même le dernier rendez-vous de la phase de groupes, prévu mercredi face à la Guinée équatoriale. Mais le sélectionneur suisse se garde bien de tout triomphalisme prématuré. « Le deuxième match face au Burkina Faso sera différent, avec en ligne de mire la qualification pour le prochain tour. Il y a des aspects à corriger, mais le plus important reste la récupération », a prévenu Petkovic à l’issue de la victoire inaugurale, conscient que l’essentiel se joue maintenant. Sur le plan de l’effectif, le staff technique dispose de toutes ses forces. Aucun joueur n’est blessé et l’ensemble du groupe est opérationnel pour cette confrontation décisive. Le défenseur du Paris FC Samir Chergui, remis de blessure, a même réintégré le groupe et demeure à la disposition du sélectionneur. D’un point de vue tactique, quelques ajustements sont attendus, notamment au milieu de terrain, tout en préservant l’équilibre entre rigueur défensive et animation offensive qui a fait le succès des Verts lors de leur entrée en lice. La concurrence est vive à tous les postes, et chaque joueur se tient prêt à répondre présent pour franchir cette étape cruciale.

Face aux Burkinabés, qui ont arraché une victoire laborieuse contre la Guinée équatoriale lors de la première journée (2-1), les Algériens savent qu’ils devront hausser leur niveau de jeu. Le Burkina Faso présente un tout autre visage que le modeste Soudan, et les joueurs en sont pleinement conscients. Ce rendez-vous s’annonce comme un véritable test pour mesurer les ambitions algériennes dans cette compétition continentale. En cas de succès, les Verts s’ouvriraient les portes du second tour avec une journée d’avance, une situation idéale pour aborder sereinement la suite du tournoi. Le dernier match de poule face à la Guinée équatoriale deviendrait alors un simple exercice de gestion avant d’entrer dans le vif du sujet.

Les joueurs déterminés

À 24 heures du coup d’envoi, les Fennecs affichaient une détermination sans faille doublée d’une lucidité remarquable. En zone mixte organisée samedi avec la presse, les cadres de la sélection ont tenu un discours empreint de réalisme, conscients que la partie s’annonce bien plus ardue que la précédente. Le défenseur Ramy Bensebaïni n’a pas caché les exigences du rendez-vous qui attend ses coéquipiers. « Ce match contre le Burkina Faso ne sera pas comme le match contre le Soudan, c’est pour cela que le groupe doit élever le niveau davantage, que ce soit techniquement ou tactiquement, en commençant par moi-même », a prévenu le joueur du Borussia Dortmund, insistant sur la nécessité d’une montée en puissance collective. Le défenseurreconnaît néanmoins que la victoire inaugurale permet d’aborder ce match dans de bonnes conditions psychologiques. « La victoire obtenue face au Soudan nous a permis d’aborder ce match contre le Burkina Faso dans la sérénité. Nous savons que ce rendez-vous sera différent de celui contre les Soudanais : nous devons élever notre niveau de jeu, tant techniquement que tactiquement, pour espérer un bon résultat », a-t-il confié. Le respect porté aux Étalons burkinabés transparaît dans ses propos. Habitué aux confrontations face à cette sélection, Bensebaïni sait que la connaissance de l’adversaire ne suffira pas. « On connaît les capacités du Burkina Faso, on a joué plusieurs fois contre eux et on connaît pas mal de leurs joueurs. Il faudra donc qu’on soit plus concentrés, que ce soit en défense ou en attaque », a-t-il martelé, avant d’évoquer l’objectif de la rencontre. « Nous connaissons bien le Burkina Faso, ce sera un match difficile. Notre objectif est de gagner pour assurer notre qualification pour le prochain tour. » Le défenseur a également mis en avant le travail du sélectionneur et la confiance accordée au staff technique. « Le coach nous observe et sait ce qu’il fait. On travaille pour progresser et nous améliorer, et c’est à lui de faire des choix », a expliqué Bensebaïni, évoquant la concurrence saine qui règne au sein du groupe.

L’ailier Anis Hadj Moussa partage cette approche pragmatique tout en affichant une ambition affirmée. « On est préparés pour le match de demain et on va tout faire pour rendre fier le pays », a lancé d’emblée le joueur de l’US Lecce, résumant l’état d’esprit du vestiaire algérien. Sur le terrain, la concurrence est féroce au poste d’ailier, mais le milieu offensif refuse d’en faire un sujet de division. « Malgré la forte concurrence au poste d’ailier, on est une équipe. Que ce soit moi, Riyad (Mahrez) ou Ilan (Kebbal) qui joue, on donne le maximum. Peu importe qui joue, on donne toujours le maximum », a-t-il insisté, mettant en avant la solidarité qui cimente le collectif. Concernant l’adversaire du jour, Hadj Moussa se montre tout aussi vigilant. « Le Burkina Faso est une équipe très compliquée à jouer. Ils ont bien joué le premier match et on va essayer de faire ce qu’on sait pour contrer cette équipe. C’est une équipe très compacte et il faudra tout donner pour les battre », a-t-il analysé, évoquant également la qualité de la préparation menée ces derniers jours. « On s’entraîne depuis quatre jours maintenant pour ce match et on est très bien préparés. »

Il a également tenu à souligner l’importance de chaque élément de l’effectif, qu’il soit titulaire ou remplaçant. « Dans le groupe, il n’y a pas de remplaçants et pas de titulaires. Il y a vingt-huit joueurs et on sait que tout le monde est important au sein du collectif », a-t-il précisé, illustrant la philosophie adoptée par le staff technique. « L’ensemble des vingt-huit joueurs présents est impliqué dans le même objectif, qu’ils soient titulaires ou remplaçants. La concurrence fait partie du football », a-t-il rappelé, avant d’ajouter avec humilité. « Que j’aie deux minutes, dix minutes ou quatre-vingt-dix minutes, je vais donner mon maximum. Et après tout, ça reste les choix du coach. »

Le défenseur Zinédine Belaïd, de retour dans le groupe, partage cette détermination générale.  » La victoire est impérative contre le Burkina Faso pour valider notre qualification pour le prochain tour », a-t-il martelé, conscient de l’enjeu capital de cette rencontre. « Je suis prêt à intervenir à tout moment. Nous préparons ce deuxième match avec la même détermination et la même envie. Tous les joueurs sont conscients de l’enjeu qui nous attend dimanche », a poursuivi Belaïd, incarnant la mobilisation totale du groupe. Ce dimanche soir, au terme des deux rencontres de la deuxième journée qui verront également la Guinée équatoriale affronter le Soudan à 16h00, la physionomie du groupe E devrait se clarifier. Les Verts espèrent y figurer en position de force.

Moncef Dahleb

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