Le CREA plaide pour la sécurité juridique
Les représentants des organisations patronales ont unanimement souligné les bénéfices d’un renforcement de la sécurité juridique pour le développement économique du pays. Cet appel a été formulé lors d’un séminaire sur la sécurité juridique et son impact sur le développement économique, organisé sous le patronage du président de la République Abdelmadjid Tebboune et en présence du Premier ministre Sifi Ghrieb. Les dirigeants d’entreprises ont insisté sur trois axes majeurs que permettrait d’améliorer un cadre légal stabilisé. Selon eux, la clarté et la stabilité des textes juridiques favoriseraient l’investissement, encourageraient l’initiative privée et l’innovation, tout en contribuant à assainir l’environnement des affaires.
Kamel Moula, président du Conseil du Renouveau Économique Algérien, a particulièrement insisté sur le lien indissociable entre sécurité juridique et dynamique économique. Dans une intervention lue par son vice-président Reda Hachelaf, il a affirmé que « la sécurité juridique et le développement économique représentent deux piliers fondamentaux étroitement liés ». Selon lui, un dispositif légal transparent et prévisible constitue la condition sine qua non d’un climat propice aux affaires. Il a également souligné l’importance de la réduction des coûts de transaction et de la protection de la propriété intellectuelle comme corollaires essentiels d’une économie moderne.
Le président du Conseil du Renouveau Économique a martelé « la nécessité que les règles juridiques soient claires, compréhensibles et stables dans le temps, et connues à l’avance par l’investisseur, qu’il soit local ou étranger ». Pour Kamel Moula, le droit doit être « un facteur de réassurance et de stabilité, non une source d’ambiguïté ou un élément supplémentaire de risque ». Il a mis en garde contre les dangers d’une législation mouvante, avertissant que « l’instabilité du système juridique, le changement des règles ou leur interprétation de manière incohérente conduisent à la complication des procédures ».
Ces positions reflètent une préoccupation du secteur privé algérien face aux lourdeurs administratives et à l’imprévisibilité réglementaire.
Les interventions de ce séminaire interviennent alors que le gouvernement multiplie les réformes visant à moderniser le cadre réglementaire de l’investissement.
S.B.

