Elles confirment la mort d’Abou Obeida : Les Brigades Al-Qassam affirment que la résistance ne renoncera pas
Les Brigades Al-Qassam, branche armée du mouvement de résistance palestinien Hamas, ont déploré lundi la mort de nombre de leurs dirigeants, assassinés lors de frappes israéliennes, dénonçant par la même occasion ces violations du cessez-le-feu, confirmant l’assassinat d’Abou Obeida, le porte-parole des Brigades Al-Qassam, et Yahya Sinwar, chef du Bureau politique du Hamas. Elles ont affirmé dans ce sens que le peuple palestinien ne renoncera jamais à ses moyens de défense tant que l’occupation durera, exhortant la communauté internationale à contraindre l’entité sioniste à respecter les accords de cessez-le-feu conclus, alors que la situation humanitaire se détériore dramatiquement à Ghaza sous l’effet conjugué de l’agression génocidaire et des rigueurs de l’hiver. Dans un discours officiel diffusé lundi sur leur canal Telegram, les Brigades Al-Qassam ont rendu un hommage appuyé à la résilience du peuple palestinien qui, par ses sacrifices, a mis en échec les plans de l’ennemi. Le porte-parole de la résistance a souligné que l’entité sioniste n’a réussi ni à briser l’esprit de la résistance palestinienne, ni à récupérer ses prisonniers, si ce n’est par le biais d’accords d’échange négociés. « Le cessez-le-feu actuel et l’arrêt de l’effusion de sang sont le fruit exclusif de la fermeté de notre peuple sur sa terre », a-t-il affirmé avec force. Le mouvement de résistance a précisé avoir agi avec responsabilité pour préserver les intérêts des populations civiles et priver l’occupant de tout prétexte pour reprendre son agression contre l’enclave palestinienne assiégée. Cependant, le porte-parole a martelé que « le droit de riposter aux crimes de l’occupation est légitime et garanti », appelant les médiateurs à contraindre l’entité sioniste à respecter scrupuleusement les termes de l’accord signé. Réagissant aux exigences de désarmement formulées par l’occupation, le discours des Brigades Al-Qassam a été sans équivoque. « Il faut que l’occupant arrête l’usage des armes dévastatrices utilisées pour l’extermination de notre peuple, au lieu de se préoccuper des armes légères palestiniennes, présentées comme un prétexte pour suspendre le cessez-le-feu », a déclaré le porte-parole. Le mouvement a réaffirmé avec détermination que le peuple palestinien ne renoncera jamais à ses moyens de défense tant que l’occupation durera, assurant qu’il ne se rendra pas, « même s’il se trouve obligé de se battre à mains nues ». Selon les Brigades Al-Qassam, toutes les parties concernées par la médiation doivent contraindre l’occupant à mettre fin à son agression et à respecter les engagements conclus. Le mouvement a dénoncé une dynamique d’escalade continue qui dépasse largement l’offensive menée contre Ghaza. Les attaques sionistes visant la mosquée Al-Aqsa et la Cisjordanie occupée, les déplacements forcés de Palestiniens, ainsi que les démarches visant à finaliser un projet d’annexion et à légaliser la peine de mort contre les prisonniers palestiniens, s’inscrivent selon la résistance dans une stratégie globale de destruction de la cause palestinienne.
La situation humanitaire s’aggrave
Sur le terrain, la situation humanitaire continue de se détériorer de manière alarmante. Le Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, Philippe Lazzarini, a affirmé que les rigueurs de l’hiver aggravent davantage la souffrance de la population de Ghaza, ravagée par plus de deux ans d’agression génocidaire sioniste. « Plus de pluie, plus de misère humaine, de désespoir et de mort », a écrit M. Lazzarini dans un message publié dimanche soir sur les réseaux sociaux, décrivant une situation d’une gravité extrême. Le responsable onusien a poursuivi en soulignant l’ampleur de la catastrophe humanitaire. « Les rigueurs de l’hiver viennent aggraver plus de deux années de souffrance. À Ghaza, des personnes survivent dans des tentes fragiles et détrempées, au milieu des ruines », a-t-il déploré. Philippe Lazzarini a insisté sur le fait que cette tragédie n’est pas inévitable, pointant du doigt le blocus imposé par l’occupation. « L’aide humanitaire n’est pas autorisée à entrer à l’échelle nécessaire », a-t-il dénoncé, précisant que l’UNRWA « fait tout ce qu’elle peut » en tant que plus grande agence des Nations Unies présente sur le terrain. « Ces efforts pourraient être décuplés dès demain, si l’aide pouvait affluer », a-t-il conclu. L’agence a par ailleurs révélé qu’environ 235.000 personnes dans la bande de Ghaza ont été touchées par la tempête Byron, qui a frappé l’enclave entre le 10 et le 17 décembre, provoquant l’effondrement de bâtiments et endommageant des milliers de tentes. L’UNRWA a expliqué que des mois d’agression génocidaire et de déplacements forcés ont contraint les habitants de Ghaza à vivre au milieu de ruines, dans des logements temporaires ou des tentes délabrées. Selon le Groupe sectoriel des abris à Ghaza, on estime que 17 bâtiments se sont effondrés et que plus de 42.000 tentes ou abris temporaires ont été totalement ou partiellement endommagés. Depuis le début des tempêtes, 18 personnes, dont quatre enfants, ont péri et près de 90% des abris accueillant des déplacés ont été inondés. Parallèlement, les violations du cessez-le-feu se multiplient. Trois Palestiniens ont été blessés lundi lors de frappes de l’armée d’occupation sioniste contre la partie occidentale du camp de réfugiés de Jabalia, déjà gravement endommagé par les bombardements précédents. Des témoins ont rapporté que les attaques sionistes ont également visé l’est de la ville de Ghaza dans le nord de l’enclave, le camp de réfugiés de Bureij au centre, ainsi que la ville de Rafah dans le sud.
Selon le bilan communiqué lundi par les autorités sanitaires palestiniennes, l’agression génocidaire sioniste contre Ghaza a fait 71.266 martyrs et 171.222 blessés, en majorité des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre 2023. Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 19 janvier dernier, 414 Palestiniens sont tombés en martyrs et 1.145 autres ont été blessés, tandis que les corps de 680 martyrs ont été récupérés des décombres.
L.B.

