Ghaza : L’entité sioniste multiplie les violations du cessez-le-feu tandis
Alors que l’agression génocidaire contre la bande de Ghaza a franchi le seuil des 71.000 martyrs depuis le 7 octobre 2023, l’armée d’occupation sioniste poursuit ses violations de l’accord de cessez-le-feu en menant de nouveaux bombardements aériens et d’artillerie sur diverses régions de l’enclave palestinienne. Ces attaques, rapportées mardi par l’agence de presse palestinienne Wafa, s’ajoutent à une catastrophe humanitaire sans précédent amplifiée par les rigueurs d’un hiver meurtrier qui a déjà coûté la vie à 25 personnes depuis le début du mois de décembre. Les avions de combat des forces d’occupation ont effectué une frappe ayant visé la ville de Beit Lahia, dans le nord de la bande de Ghaza, poursuivant ainsi un acharnement systématique contre les populations civiles. Dans le centre de l’enclave, un autre bombardement aérien de l’armée sioniste a visé le camp de Maghazi, tandis que des tirs à la mitrailleuse à partir de plusieurs blindés ont été signalés à l’est de Deir al-Balah. L’artillerie des forces d’occupation a également ciblé la partie ouest de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza, démontrant que l’ensemble du territoire palestinien demeure sous le feu de l’agression sioniste malgré l’accord de cessez-le-feu censé mettre fin aux hostilités. Le bilan provisoire communiqué par les autorités sanitaires palestiniennes fait état de 71.266 martyrs et 171.222 blessés, en majorité des femmes et des enfants, depuis le déclenchement de cette guerre génocidaire. Ces chiffres vertigineux témoignent de l’ampleur d’une entreprise de destruction systématique visant le peuple palestinien dans son ensemble, et dont la communauté internationale peine encore à mesurer toute l’étendue criminelle. À cette violence militaire s’ajoute une catastrophe humanitaire aggravée par les intempéries et le froid hivernal. Les équipes de la Défense civile et de secours dans la bande de Ghaza ont indiqué lundi que le nombre de décès dus aux vagues de 25-cinq personnes, dont six enfants. Ces victimes du froid sont les martyrs indirects de l’occupation sioniste qui, en détruisant systématiquement les infrastructures et en empêchant l’entrée de matériel d’abri, transforme chaque intempérie en catastrophe humanitaire. Les équipes de secours ont précisé que l’enclave palestinienne n’avait pas connu avant le mois de décembre en cours de dépressions atmosphériques accompagnées de fortes pluies, de vents violents et d’un froid aussi intense. 18 immeubles résidentiels déjà endommagés par les bombardements sionistes se sont entièrement effondrés sous l’effet des intempéries et des pluies, tandis que plus de cent dix autres bâtiments résidentiels ont subi des effondrements partiels graves, constituant une menace directe pour la vie de milliers d’habitants qui y résident ou vivent à proximité. La situation des déplacés atteint des niveaux de détresse humanitaire insoutenables. 90% des tentes abritant les personnes déplacées ont été arrachées ou inondées en raison des pluies torrentielles accompagnées de vents violents dans l’ensemble de la bande de Ghaza. Des milliers de familles ont ainsi perdu leur abri temporaire et leurs maigres biens de vêtements, couvertures et matelas, se retrouvant exposées aux éléments sans la moindre protection. Cette catastrophe dans la catastrophe révèle l’échec absolu de la communauté internationale à garantir ne serait-ce que les conditions minimales de survie pour une population martyrisée. Face à cette urgence, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a chargé diverses institutions officielles de mobiliser toutes les ressources locales possibles pour évaluer les besoins des familles déplacées. Il a appelé la communauté internationale et les organisations des Nations Unies à adopter une position humanitaire ferme et urgente, afin de protéger la population de la bande de Ghaza des rigueurs de l’hiver en exerçant une pression maximale pour garantir l’acheminement de maisons mobiles et de toutes les fournitures d’abri nécessaires. Le gouvernement palestinien a également exhorté les pays arabes et islamiques à user de leur influence diplomatique pour faire pression sur les autorités d’occupation afin qu’elles mettent fin à leurs violations croissantes.
Lyes S.

