Risques majeurs : Favoriser la prévention et l’anticipation
Le délégué national chargé des risques majeurs, au niveau du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Abdelhamid Afra, a estimé hier que « pour affronter les risques majeurs dans le pays, une nouvelle vision stratégique, basée sur une approche d’anticipation et de prévention, est nécessaire ».
Dans son intervention à l’occasion d’une rencontre ayant pour thème « la communication stratégique et les risques majeurs»,qui a eu lieu hier à Alger et organisée par l’École supérieure du journalisme, sous le slogan «ensemble pour une Nation sûr », M. Afra a indiqué que « pour faire face aux risques majeurs il faudra une nouvelle vision stratégique basée sur l’anticipation et la prévention ».
Il a insisté sur la nécessité « de poursuivre le processus de développement de la capitale Alger », ajoutant qu’« après l’analyse de la situation actuelle notamment en ce qui concerne la loi 04/20, relative à la protection contre les risques majeurs et la gestion des catastrophes naturelles, dans le cadre du développement durable, il apparait que cette loi, n’est pas appliquée sur le terrain, pour de multiples raisons en premier lieu, du fait que les objectifs conformément à ce texte de loi, ne sont pas précisés ainsi que les responsabilités et les délais d’exécution et les sources de financements spécifiques à ce texte de loi ».
Il précisera en ce sens qu’ « il existe quinze risques majeurs en Algérie », expliquant qu’ « il n’existe aucun plan de prévention contre ces risques ».Et d’ajouter qu’« après le diagnostic il est impératif de mettre en place une nouvelle approche basée sur l’anticipation et la prévention ainsi qu’un système de veille, après quoi nous pouvons atteindre l’étape d’intervention puis celle de retour à l’étape initiale dans de meilleures conditions ».
Ce même responsable assure dans le même sillage qu’ « actuellement la révision de cette loi estlancée parallèlement à l’établissement des plans de préventions contre les risques sus indiqués, comme les tremblements de terre, les inondations, les incendies ».Les participants ont insisté sur la nécessité de consolider la culture de la prévention contre les risques majeurs au sein de la populationà travers la valorisation de la communicationet les campagnes de sensibilisations continues.
C’est dans ce mêmecontexte que le CapitaineNassim Bernaoui, chargé de la communication au niveau de la Direction générale de la Protection civile, indique que « la DGPC a tracé un programme depuis plus de dix ans ;pour développer son organigramme relatif à la communication notamment en matière des données scientifiques en plus de l’investissement dans l’action préventive concernant des pans entiers de la sociétés ainsi qu’au sein des responsables et des élus locaux ».
Le passage de la politique de réaction à celle de la prévention et de l’anticipation est l’autre point abordé lors de ce séminaire, à travers lequel le représentant de la DGPC a expliquéque « nous avons mis en place des cellules d’informations à travers le pays, qui fonctionnent en H24, en exploitant également les réseaux sociaux pour rapprocher le citoyen de l’information ».Les changements climatiques et leur impact sur l’économie est l’autre thème débattu lors de cette rencontre et à ce sujet le docteur Mohamed Chahra, estime que «toutes les parties sont appelées à unir leurs forces pour affronter les problèmes que rencontrent le pays », précisant que « le prix de ces catastrophes illustrent des couts inquiétants ».
Boubekeur Amrani