Les prix des marchandises à l’import ont bondi de près de 20% : L’effet de l’inflation importée
La hausse des prix de la majorité des prix sur le marché national a pour origine, en partie, une augmentation des prix à l’import, en sus de la hausse des coûts du fret. Dans ce sens, l’Office national des statistiques a indiqué hier que les prix des marchandises importées ont bondi de près de 20% au premier semestre de l’année en cours. Ce qui est loin d’être négligeable. Une inflation importée qui n’a pas été sans conséquences sur le marché.
Dans son rapport statistique sur le commerce extérieur pour le premier semestre 2021, l’ONS fait part d’une importante hausse des prix des marchandises aussi bien à l’import qu’à l’export. Ainsi, « les prix en dinar, à l’exportation des marchandises, y compris les hydrocarbures, ont connu une hausse remarquable de 49,5% sur un an durant la période de janvier à juin 2021, tant que ceux à l’importation ont affiché une augmentation importante de 18,5% ».Cet organisme des statistiques, explique la hausse de l’indice des valeurs unitaires (IVU) à l’exportation des marchandises (prix à l’exportation) durant les six premiers mois de l’année 2021, par l’augmentation des prix des hydrocarbures de 49% et des prix des exportations hors hydrocarbures (PHH) de 42,5%.Expliquant l’évolution haussière de l’indice des prix à l’importation, l’ONS a précisé que tous les groupes de produits ont connu des augmentations durant les six premiers mois de l’année 2021 comparativement à la même période de 2020.Il est aussi précisé que « la hausse la plus remarquable a concerné les combustibles minéraux, lubrifiants et produits annexes avec + 72,9%, les huiles, graisses et cires d’origine animale ou végétale avec +59,8%, les boissons et tabacs +23,5% et les produits chimiques et produits connexes avec +23,5%.D’autres groupes de produits ont également connu des augmentations de prix à l’importation, il s’agit des produits alimentaires et animaux vivants avec +18,9%, des matières brutes non comestibles sauf carburants avec +17,4%, des articles manufacturés avec +15,6% et les machines et matériels de transport de +8,4%.
Le rapport précise que de janvier à juin dernier, le volume des exportations algériennes a augmenté de 12%, alors que celui des importations s’est rétracté de 2,4% et les exportations de marchandises se sont élevées à 2.293.2 milliards de dinars au premier semestre de 2021 contre 1.368.7 milliards de dinars à la même période de l’année précédente.Pour les importations elles se sont élevées à2.463,7 milliards de dinars au premier semestre de 2021 contre 2.130,5 milliards de dinars durant la même période de l’année précédente.
Ces évolutions du commerce extérieur de marchandises ont été soldées par « une importante » réduction du déficit commercial qui passe de – 761,8milliards de dinars durant le premier semestre de 2020 à -170,5 milliards de dinars durant le premier semestre de l’année 2021 avec une amélioration du taux de couvertures des importations par les exportations qui passe de 64,2% à 93,1%, indiquent les données de l’ONS.
Boubekeur Amrani