Un mouvement touche une cinquantaine d’ambassadeurs et de consuls : Adapter l’appareil diplomatique à ses nouvelles missions
L’appareil diplomatique national opère sa mue et se redéploie. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, veut injecter du sang neuf dans les rouages de la diplomatie algérienne et il s’en donne les moyens. C’est dans ce contexte qu’il a lancé un vaste mouvement dans le corps diplomatique qui a touché pas moins de 80 missions diplomatiques en sus de la création de sept postes d’envoyés spéciaux. C’est dans ce contexte que le président de la République a formalisé, le 3 novembre, la réaffectation d’une cinquantaine de diplomates, en plus des changements qu’il a opéré au sein de postes clés, comme ceux ayant touché l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, le poste d’envoyé spécial chargé des question du Sahel et de l’Afrique, l’Institut diplomatique et des relations internationales, sans oublier les changements qui ont touché les représentations auprès de l’ONU et de la Ligue arabe.
Des changements qui répondent aux objectifs assignés par le président de la République à l’appareil diplomatique algérien, soit renforcer le rôle prépondérant de l’Algérie au sein des instances internationales et donner la priorité à assurer le mandat de l’Algérie en tant que membre non permanent du conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2024-2025, renforcer le leadership de l’Algérie et faire face aux défis régionaux actuel notamment dans un contexte marqué par l’instabilité dans le sillage de la reprise de la guerre au Sahara occidental, de la crise libyenne et de l’insécurité au Sahel. Il s’agit aussi de renforcer les liens avec les pays d’Afrique et raviver les axes Alger-Abuja et Alger-Pretoria et mettre la question palestinienne au cœur du prochain sommet arabe prévu au mois de mars prochain à Alger.
C’est dans ce contexte précis que le président de la République a décidé de nommer Mohamed Chafik Mesbah qui occupait jusque-là le poste de directeur général de l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, au poste de conseiller aux affaires réservées. Il est remplacé à la tête de l’agence par BoudjemaaDelmi qui quitte ainsi ses fonctions d’envoyé spécial chargé du Sahel et de l’Afrique.
Ce mouvement concerne également un large éventail d’ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires, qui sont 48 à être concernés. Le président de la République a ainsi décidé d’affecter de nouvelles missions à 19 d’entre eux. Les changements les plus notables concernent ainsi Sofiane Mimouni qui quitte son poste d’ambassadeur et représentant permanent de l’Algérie à l’ONU, et qui devient ambassadeur d’Algérie en Turquie. Les changements concernent également Mohammed Besseddik, ambassadeur et représentantpermanent adjoint auprès de l’organisation des NationsUnies à New York ainsi que HassaneRabehi, ambassadeur, mis à la disposition dela Ligue des États Arabes, au poste de secrétaire généraladjoint, appelés à exercer d’autres fonctions.Abdelkader Hadjazi, ambassadeur d’Algérie en Libye est également touché par ce mouvement.
29 autres ambassadeurs ont été pour leur part remerciés. Des changements qui touchent particulièrement les représentations diplomatiques algériennes en Afrique, mais aussi l’ambassade d’Algérie à Washington.
Prendre en charge la diaspora en France
Le mouvement opéré reflète également les objectifs fixé par le Président Tebboune en termes de prise en charge de la communauté nationale à l’étranger, avec une priorité jeter de nouveau les passerelles et renforcer les liens de la diaspora avec la patrie. Les changements ont particulièrement concerné les représentations consulaires en France, pays qui compte la plus grande communauté algérienne à l’étranger. C’est dans contexte que les Consuls généraux d’Algérie à Paris et à Milan SaidMoussi et Ali Redjel ont été appelés à d’autres fonctions. Idem pour les consuls de Toulouse, Créteil, Pontoise et Bobigny en France. Les consuls de Nice et Montpelier ont pour leur part été remerciés.
Enfin, le mouvement a également touché l’Institut diplomatique et des relations internationales avecla fin des fonctions de sa directrice générale Amina Zerhouni.
Chokri Hafed