Sida : 1.500 nouveaux cas en 2020
A la veille de la célébration de la journée internationale de lutte contre le VIH, qui coïncide avec la date du 1er décembre de chaque année, le président de l’association « Solidarité Aids » Hacene Bounefissa, a expliqué que « les personnes infectés par ce virus (VIH) ont souffert durant la pandémie de coronavirus plus que les autres patients, en raison de la difficulté de leur déplacement vers certains hôpitaux spécialisés pour leur fournir les médicaments nécessaires, ce qui a affecté leur santé », soulignant « le recours des associations actives sur le terrain, à l’utilisation de taxis inter-wilayas ».Ce président de ladite association a également indiqué que « l’état de santé des personnes infectées par le VIH, s’est détériorée depuis l’émergence de la pandémie du coronavirus en Algérie et qu’il n’a pas été possible de se déplacer vers les hôpitaux qui leur fournissaient des médicaments, ni vers les 56 centres de dépistages à travers le pays du pays » saluant le travail de solidarité des citoyens et des associations.
Concernant les cas enregistrés en 2020 sur la base du décompte annuel du laboratoire de référence de l’Institut Pasteur, Hacene Bounefissa, a indiqué que « 1.500 personnes ont été infectées », affichant son « regret du fait que le ministère de la santé ait abandonné son plan de dépistage précoce et même la fourniture de médicaments aux personnes infectées à cause de la pandémie de la Covid19 ». De son côté, la présidente de l’association « El Hayat », d’aide aux personnes atteintes du sida, Nawel Lahoual, a exprimé son « regret pour la situation des personnes infectées, notamment celles qui n’ont pas pu se faire soigner à temps », soulignant à titre d’exemple, la difficulté que rencontrent les citoyens pour fournir des médicaments aux personnes infectées durant la pandémie. A cette souffrance dit-elle « s’ajoute la difficulté de déplacement des patients vers l’hôpital El Kettar à Alger, pour un suivi périodique, ce qui a nécessité le recours de certaines directions de la santé à l’utilisation des ambulances pour visiter les patients, outre la question de fournir, aux catégories à risque, certains moyens de protection ». Le problème de la transmission de l’infection de la mère au fœtus « n’a pas été maitrisée », a également indiqué Nawel Lahoual, « malgré le fait que le ministère de la santé ait établi un plan pour celas, sans parler de la difficulté du refus de certains établissements hospitaliers de prendre en charge la femme enceinte lorsqu’elle découvre qu’elle est séropositive ».
Les patients atteints de SIDA, ont été impactées, à l’instar des autres maladies à cause de la pandémie du Covid19. Dans une déclaration, le directeur général des services sanitaires au ministère de la santé, le professeur Lyes Rehal, avait affirmé que « le département de la santé a donné des instructions nécessaires pour gérer la crise en cas d’augmentation ou de recul des contaminations, les comités locaux, les conseils scientifiques et les établissements hospitaliers devant gérer la situation pandémique en fonction des cas enregistrés et de la spécificité de leurs activités ».
Boubekeur Amrani