D’autres villes et d’autres corporations ont rejoint la rue hier : La protestation enfle au Maroc
La protestation contre les politiques du Makhzen s’est propagée hier s’étendant à d’autres villes du royaume et d’autres secteurs malgré la mobilisation par le gouvernement de tous ses appareils répressifs dont la mission est de mater le soulèvement du peuple marocain qui risque de s’accentuer dans les jours qui viennent. Hier vendredi, les manifestations se sont en effet propagées et ont vu de plus en plus de manifestants scander des slogans dénonçant la répression, la dictature et la corruption. Les contestataires dans toutes les villes touchées par les manifestations dénonçaient également l’officialisation de la normalisation avec l’entité sioniste via des accords qui lui ouvrent, grandes, les portes pour mettre en exécution ses plans machiavéliques dans la région. En effet, malgré la répression qui s’abat sur elle, la communauté universitaire poursuit ses actions de jour comme de nuit via des marches impressionnantes pour dénoncer les injustices qui touchent tous les enfants du peuple marocain dont notamment la politique injuste appliquée dans le domaine de l’emploi ainsi que l’obligation d’avoir moins de 30 ans pour postuler à des concours dans l’enseignement. « Vive le peuple !, vive le peuple » ont ainsi résonné à travers les rues de plusieurs villes du royaume dont notamment Oujdane et Meknès. « Le Maroc n’est pas à vendre », « L’État est corrompu », « Liberté et dignité pour les marocains » ont été en effet les principaux slogans scandés dans les rues durant la journée de vendredi. Les manifestants ont par ailleurs continué à dénoncer la répression systématique adoptée par le Makhzen face à la contestation. Dans plusieurs villes du Maroc, les étudiants ont continué à fermer les portails des universités et ont accroché des banderoles noires pour exprimer leur mécontentement quant à la dégradation des conditions de vie dans les enceintes universitaires. Les universités ne sont pas seules car le secteur de la santé est lui également traversé par la même vague de protestation avec l’annonce de quatre syndicats leur entrée dans des actions de protestations via des slogans tels que « Ministère maffia », « Liberté, dignité et justice sociale ». De leur côté, les chômeurs poursuivent leurs actions de protestation contre leurs conditions de vie très dures dues notamment à la cherté de la vie ainsi que la prolifération de la corruption. Par ailleurs, il convient de noter que d’autres catégories sociales et professionnelles continuent de se joindre à la protestation. Hier, c’était l’enseignement et l’éducation qui a connu la descente dans l’action des directeurs des écoles et de tous les corps professionnels y travaillant. Entre directeurs et directrices des lycées ainsi que des surveillants et proviseurs regroupés dans leurs associations, la contestation enfle dans le secteur de l’éducation qui connaît des conditions pas du tout meilleures. Les 6, 7 et 8 décembre, c’est aussi la date fixée par la coordination nationale des diplômés de l’éducation pour entrer en grève pour dénoncer la politique du gouvernement en matière d’éducation.
Kamel Nait Ameur