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30% du personnel soignant est contaminé : Les structures sanitaires sous une double pression

Le variant sud africain, Omicron, continue sa progression fulgurante, frappant, outre les populations locales, le personnel soignant. La Direction de la santé de la wilaya d’Oran fait état d’au moins «30% des praticiens, constitués de médecins, des paramédicaux et autres employés de l’administration hospitalière qui sont contaminés». Le virus circule librement dans l’ensemble des structures sanitaires, hôpitaux et établissements de santé de proximité de la wilaya», a-t-on indiqué, ajoutant que «le personnel en place est, en permanence, exposé à ce virus». Cette situation n’est pas sans impact direct sur le fonctionnement de l’ensemble des structures sanitaires. Ces dernières connaissent, ces derniers jours, un déclin notable en matière de prise en charge. «L’ensemble des services fonctionnent tant bien que mal compte tenu des moyens humains en place», a-t-on expliqué, ajoutant que «le personnel malade s’est vu contraint de se confiner pour une durée d’au moins une semaine». Aux fins de venir à bout, ne serait est ce qu’un tant soit peu, de cette «crise» depersonnel, la Direction de la santé jugé utile de mettre en place une instruction interdisant au « personnel soignant et administratif des 07 hôpitaux et 30 cliniques spécialisées de partir en congé, sous quelque prétexte que ce soit». «Tout départ est synonyme d’abandon de poste», a-t-on révélé. La direction de l’hôpital pédiatrique d’El Menzah, ex-Canastel, a interdit tout congé  dans toutes ses formes, arrêt de maladie, congé annuel ou autre. Cette mesure a été motivée par la hausse des demandes des exemptions formulées par des médecins et paramédicaux, alors que les enfants en bas âge constituent «les premiers porteurs du virus à soigner dès leurs admissions», a-t-on souligné, expliquant que «les services pédiatriques enregistrent pas moins de 400 nouveaux cas frappant les enfants». «D’où la nécessité de mobiliser l’ensemble des moyens humains», a-t-on fait savoir. «Aucun relâchement n’est permis», a-t-on ajouté, expliquant que «la note est fixée à la mobilisation de tous les moyens étant donné que la situation est gravissime».  Dans un autre registre, la vaccination de ce personnel mobilisé en première ligne est très faible, celle-ci n’a, selon les derniers bilans, pas dépassé les seuils de 19% à Oran. L’hôpital du 1er Novembre 1954 de l’USTO emploie près de 5.000 employés. Ces derniers continuent, dans leur majorité, à bouder le vaccin alors que les pouvoirs publics ont, bien avant l’importation des premières doses, décidé d’immuniser, en priorité, les porteurs des blouses blanches. Cette politique a été avalisée suite au décès d’un nombre important de médecins, paramédicaux, infirmiers et autres employés du secteur, des suites des complications provoquées par le covid-19 et ses variants, en particulier le Delta ayant sévèrement sévi l’été dernier.

Salim A.

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