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Vente de gaz au Maroc via le GME : Alger réaffirme sa mise en garde

L’Algérie persiste et signe. Toute livraison de gaz algérien, par l’Espagne, vers des destinations non prévues par les clauses contractuelles, sont considérées comme un non-respect des engagements contractuels et pourrait induire une rupture des contrats de vente de gaz entre la Sonatrach et ses clients espagnols.

Quelques jours après la mise en garde du ministère de l’Énergie et des Mines, la réouverture par Madrid du gazoduc Maghreb-Europe en flux inversé alimente toujours les débats. Et le dernier à avoir réagi sur cette question est l’ambassadeur En effet, l’ambassadeur d’Algérie en Italie, Abdelkrim Touahria. Celui-ci a réaffirmé la mise en garde d’Alger envers Madrid et indiqué que le non-respect des engagements contractuels par l’Espagne pourrait induire une rupture des approvisionnements en gaz naturel de l’Espagne. «Si l’Espagne décide de réexporter le gaz qu’elle achète à l’Algérie vers un pays tiers, l’Algérie pourrait, à son tour, arrêter l’approvisionnement de Madrid », a déclaré Touahria dans une interview à l’agence de presse italienne. Il a ajouté que «le non-respect par Madrid des termes contenus dans les accords conclus entre les deux pays poussera également l’Algérie à ne pas respecter ses engagements». Il réaffirme que l’Algérie a toujours respecté ses engagements, précisant que s’il y a une rupture des approvisionnements, cela sera causé par les choix de Madrid en ce qui concerne le non-respect des engagements contractuels.

En ce qui concerne la question du Sahara occidental, le diplomate algérien a souligné que «le chef du gouvernement espagnol arompu avec la position historique de l’Espagne sur le Sahara Occidental. Nous ne savons pas pourquoi, mais nous pouvons l’imaginer». «Je veux dire que nous n’avons aucun problème avec le peuple espagnol », a-t-il souligné. 

Pour rappel, le ministère de l’Énergie et des Mines a mis en garde, le 27 avril dernier contre tout détournement de la quantité de gaz algérien exporté vers l’Espagne vers une autre destination que celle stipulée dans les contrats. Dans un communiqué qu’il a diffusé, le ministère a considéré que «toute violation du contenu des contrats conclus est un manquement aux obligations contractuelles, et peut conduire à la résiliation du contrat liant Sonatrach à ses clients espagnols». Le communiqué indique que «le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a reçu aujourd’hui (mercredi 27 avril, NDLR) un courrier électronique de son homologue espagnole, Teresa Ribera, l’informant de la décision de l’Espagne d’autoriser le flux inverse par le gazoduc Maghreb-Europe». Elle a également indiqué que «le démarrage de cette opération aura lieu aujourd’hui ou demain ». Le lendemain avait assuré ne livrer au Maroc que le GNL qui sera regazéifier au niveau de ses infrastructures. 

Salim Abdenour

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