Économie

Retard dans le lancement du projet Solar 1000 : Les opérateurs réclament la libération des cahier des charges

Afin de mettre un terme au retard qui freine le lancement du plus ambitieux projet énergétique propre en Algérie, « Solar 1000 », le directeur général du Cluster Energie Solaire (CES), Boukhalfa Yaïci a lancé un appel aux plus hautes autorités du pays pour libérer le cahier des charges relatif à l’appel d’offre maintes  fois reporté en 2021. « Nous avons été très contents de voir l’appel d’offre finalement annoncé (le 24 décembre 2021). Les opérateurs ont payé les frais nécessaires pour l’obtention du cahier des charges, mais à ce jour ils ne l’ont pas encore reçu », a-t-il fait savoir lors son intervention hier sur les ondes de la Radio algérienne. Il émettera d’ailleurs le souhait de voir enfin  » ce cahier des charges libéré rapidement pour que les entreprises puissent commencer à réaliser le projet ». M. Yaïci rappelle que l’appel d’offre pour la réalisation de « Solar 1000 » a, après plusieurs ajournements, été lancé fin décembre dernier par le ministère de la Transition énergétique et des Énergies renouvelables qui a chargé la société, nouvellement créée, « Shaems », de traiter cet appel d’offres. Un projet, explique le directeur général du CES, qui concerne l’ensemble des opérateurs de la filière de l’énergie solaire en Algérie, et lequel nécessite la création de Sociétés de Projet (SPV) chargées de réaliser de petites centrales solaires photovoltaïques d’une capacité totale de 1.000 MW, réparties sur le territoire national, en lots de 50 à 300 MW chacune. Aussi, pour concrétiser ce programme qui  s’inscrit dans le cadre de la réalisation du programme national de développement des énergies renouvelables qui ambitionne à installer 15.000 MW de sources renouvelables d’ici 2035 explique M. Yaici, une cadence de l’ordre de 1.000 MW par an est nécessaire. Mais, déplore-t-il,  » aujourd’hui nous sommes en 2022 et nous n’avons rien vu de son déploiement ». Un retard que le même responsable incombe à la dépendance persistante du pays aux hydrocarbures tout en estimant qu’ « une hausse des prix du baril est très bonne pour l’Algérie, mais j’ai l’impression qu’elle est en train de nous faire vivre les années passées, avec les mêmes réflexes ».Le Cluster Energie Solaire, créé en 2017, regroupe 34 opérateurs publics et privés spécialisés dans les différents segments de la filière (fabricants de panneaux, EPC, installateurs, opérateurs de maintenance, écoles et centres de recherche et développent), dans l’objectif de développer des synergies entre les parties de cette industrie, rappelle M. Yaïci qui n’a pas manqué l’occasion pour souligner que la sécurité énergétique nécessite aujourd’hui une exploitation maximale de toutes les ressources existantes à travers le pays, notamment les renouvelables. D’ailleurs, fait-il remarquer, le plan de croissance 2020/2024 inscrit les renouvelables comme un domaine à forte valeurs ajoutée. Cependant, la hausse du prix des hydrocarbures et du gaz naturel, enregistrée depuis quelques temps,  «ne doit pas nous éloigné des objectifs tracés», Rappelle-t-il une autre fois. 

Akli Amor

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