Dr. Elyas Akhamouk, membre du Comité scientifique de suivi de la pandémie : « La quatrième vague pourrait être la dernière ! »
La baisse du nombre de contaminations quotidiennes au covid-19 alimente l’optimisme des autorités sanitaires, qui insistent cependant sur la pertinence de maintenir les campagnes de vaccination afin de garantir l’immunité collective.
Dans ce sens, le Dr. Elyas Akhamouk, membre du Comité scientifique de suivi de la pandémie, ne cache pas son optimisme quant à la fin proche de la pandémie du Covid 19 dans notre pays. « La quatrième vague pourrait être la dernière », a indiqué le Dr Akhamoukh lors de son intervention vendredi sur la Radio locale de Sétif. Il a égalementexpliqué que « l’histoire nous a appris que les pandémies duraient généralement deux années et c’est ce que l’on observe avec le Covid 19 ». Une situation qui fait, préconise-t-il, « que les autorités peuvent prendre certaines mesures de détente et d’allègement avec, à l’évidence, le préalable de l’avis des scientifiques afin de pouvoir désormais reprendre normalement les autres activités médicales pour une meilleure prise en charge des malades ». Relevant la pertinence de la décision de suspendre la scolarité durant trois semaines, Dr. Elyas Akhamouk a noté « la baisse exceptionnelle constatée dans les chiffres des contaminations à travers l’Algérie et le monde en général faisant que les dernières évolutions du virus ne semblent plus dangereuses ». « Scientifiquement, il est possible de vivre une cinquième vague mais sans danger », ajoute-t-il. Il prévoit ainsi l’accalmie et la stabilité étant donné que le monde va continuer à vivre avec la pandémie comme une maladie ordinaire contre laquelle il faudra se faire vacciner comme il est d’usage avec la grippe saisonnière. Cependant, le membre de la commission scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Covid 19 n’a pas manqué de rappeler « les séquelles très graves que porteront de nombreuses personnes atteintes par la pandémie durant ses premières vagues à l’instar des complications cardiovasculaires, des complications neurologiques et psychologiques ». La campagne de vaccination, préconise-t-il par ailleurs, « devra se poursuivre au moins jusqu’à la fin de l’année afin d’atteindre le plus grand taux d’immunité collective surtout pour les personnes fragiles et atteintes de maladies chroniques ». Le Dr. Akhamouk dira d’ailleurs à ce sujet qu’«il est faux de croire que nous avons atteint l’immunité collective, car même si le virus a perdu de sa vigueur, il n’en demeure que l’on est pas encore prémuni des possibles variants pouvant surgir ».
Soulevant le cas des personnes n’ayant pas pris le vaccin et qui n’ont jamais pris de masques de protection, l’intervenant dira que « cette catégorie participe hélas à la propagation de la maladie en transmettant le virus sans le savoir ». Ces personnes, explique-t-il, « n’ont pas développé de symptômes parce qu’elles ont une immunité très forte ». Le Dr. Akhamouk qui a rappelé que « la pandémie du Covid 19 sera à jamais parmi nous comme une maladie ordinaire » n’a enfin pas manqué de se féliciter du projet de construire un grand hôpital avec les partenaires allemands et qataris pour la prise en charge de maladies qui nécessitaient le transfert à l’étranger des malades.
Akli Amor