FAO : La production mondiale de blé devrait atteindre 784 millions de tonnes en 2022
Dans son dernier Bulletin sur l’offre et la demande de céréales, l’Organisation des Nations Unis pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) prévoit une hausse de 1,1% de la production mondiale de blé qui devrait atteindre, en 2022, quelque 784 millions de tonnes. « Les tendances prévues en matière de production en Amérique du Nord, en Chine, en Inde, dans l’Union européenne et partout ailleurs ainsi que les perspectives concernant la production de céréales secondaires demeurées favorables en Afrique du Sud, en Argentine et au Brésil, sont, selon la même note, les éléments sur lesquels reposent les prévisions et les estimations de la FAO qui a d’ailleurs évalué la production mondiale de céréales à 2 799 millions de tonnes, durant la campagne agricole de 2021. Des chiffres qui font ressortir une légère hausse par rapport à 2020 avec une production de riz qui a atteint son plus haut niveau jamais enregistré avec 520,3 millions de tonnes (en équivalent riz usiné).
Toujours au chapitre des prévisions, le FAO estime que les stocks mondiaux de céréales à la clôture de la campagne de 2022 devraient augmenter de 2,4 % par rapport à leurs niveaux d’ouverture tandis que le rapport stocks/utilisation de céréales au niveau mondial devrait, quant à lui, « s’établir à 29,7 % en 2021-2022, un niveau légèrement en dessous de celui de l’année précédente, mais » une offre encore relativement confortable ». Aussi, fondant ses prévisions sur des informations actuellement disponibles, la FAO a ramené à 469 millions de tonnes ses estimations prévisionnelles concernant les échanges mondiaux de céréales lors de la campagne de commercialisation actuelle. Ce qui laisse présager d’une augmentation des exportations de blé en Inde et dans l’Union européenne, tandis que les expéditions de maïs devraient s’accroître en Argentine, aux Etats-Unis et en Inde. Des apports, explique le FAO,, qui devrait partiellement compenser les pertes d’exportations dans la Mer Noire.
Enfin, à court terme, les experts de la FAO ne sont par ailleurs pas optimistes. « Les perturbations qui affectent les marchés agricoles mondiaux vont s’aggraver, entraînant des flambées des prix des denrées alimentaires et de l’énergie et provoquant des hausses des prix des engrais, ce qui est préjudiciable non seulement aux agriculteurs, mais aussi aux consommateurs et aux ménages, en raison de leur capacité insuffisante à accéder à l’alimentation », avertit à ce sujet économiste en chef de la FAO, M. Maximo Torero Cullen qui a préconisé de » surveiller ce qui se passe et réagir au moment voulu. Nous devons donner à notre action une double perspective: la perspective à court terme, qui doit remédier à ces chocs, et la perspective à moyen et à long terme de concrétisation des objectifs de développement durable de l’ONU.
Akli Amor